L’ex-Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) Ankoundio dit Luc Togo est l’une des victimes du régime de l’ex-président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Selon de sources généralement bien informées, ce grand artisan de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) au Mali a été tout simplement relevé de ses fonctions, en juillet 2019, pour avoir refusé un gros marché de plusieurs milliards de nos francs à l’un des fils d’IBK.
Et quand Luc Togo n’a pas voulu lui donner ce marché, il a juré sur le Saint Coran qu’il sera relevé au prochain Conseil des ministres. Ce qui a été fait. Devant sa télévision, Luc Togo apprend, comme tout le monde, la nomination de l’ex-ministre Mahamane Baby à son poste. Ce fut la grande surprise !
Dieu faisant bien les choses, Mahamane Baby a montré son “incompétence” à bien gérer la Canam puisque la structure souffre énormément, aujourd’hui. C’est le cas de la grève des pharmaciens et le licenciement de 460 agents sans aucun préavis. Au même moment, la Direction de la Canam se précipite pour recruter d’autres agents.
En tout cas, Luc Togo mérite aujourd’hui d’être réhabilité à son poste de directeur général de la Canam par le nouveau régime en place, si sincèrement, on veut la survie de l’Assurance maladie obligatoire (Amo). Comme pour dire qu’il faut mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Il s’agira donc de corriger une injustice trop flagrante qui défraie la chronique depuis lors.
Notons que Luc Togo est cité en Afrique comme étant un bel exemple dans le cadre de la sécurité sociale. D’où de nombreux prix remportés sur le plan international. C’est le cas du Prix du Meilleur promoteur de la sécurité sociale en 2017 décerné par le Prix Africain de Développement (Padev).
El Hadj A.B. HAIDARA