L’ex-directeur général adjoint de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) Seydou Siaka Diarra, vient d’être admis à la retraite, deux mois seulement, après son limogeage. Va-t-il bénéficier des milliards de Fcfa au titre des pensions et indemnités de départ à la retraite comme ses prédécesseurs ? Des avantages que le président de l’Oclei, Moumouni Guindo, a toujours dénoncés !
Limogé de son poste de directeur général adjoint de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) le 1er avril 2022, Seydou Siaka Diarra a demandé et obtenu son départ à la retraite. Après avoir passé plusieurs années comme directeur général adjoint, il va se contenter désormais d’une retraite dorée avec des avantages énormes en termes financiers, au titre des pensions et indemnités de départ à la retraite, comme ce fut le cas de ses prédécesseurs où certains ont empoché des milliards de nos francs. Et pourtant, cette pratique au niveau de l’Inps avait été dénoncée par le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) Moumouni Guindo lors de la présentation de son rapport 2019 au président de la Transition.
Selon le rapport, que c’est sur la base d’une délibération en date du 29 septembre 2014, que le Conseil d’administration de l’Inps a déterminé les indemnités de départ à la retraite et les pensions du directeur général adjoint et de façon irrégulière. Pour motif d’irrégularités, l’Oclei demande de faire rembourser à l’Inps par le directeur général adjoint la somme de 375 368 671 Fcfa et par un autre cadre la somme de 1 639 465 154 Fcfa jugés comme des trop-perçus. Ce conseil d’administration a octroyé la somme de 353 725 247 Fcfa à titre d’indemnités de départ à la retraite et la somme de 6 230 906 Fcfa à titre de pension par mois à un ancien directeur général adjoint. Et à un cadre, il a octroyé la somme de 1 607 810 145 Fcfa comme indemnités de départ à la retraite et 8 693 661 Fcfa à titre de pension payable chaque mois.
On se rappelle que le président de l’Oclei, Moumoutou Guindo, avait demandé le remboursement de ces montants. Une lettre confidentielle avait été adressée à l’Inps afin de revoir ces avantages. Apparemment, le Conseil d’administration aurait refusé de sexécuter.
Aujourd’hui, la question qui est sur toutes les lèvres, c’est de savoir si l’ex-directeur général adjoint, Seydou Siaka Diarra, va lui aussi bénéficier d’une telle somme faramineuse en termes de pensions et indemnités de départ à la retraite pour avoir occupé pendant 6 ans, 3 mois et 14 jours ce poste.
De toutes les façons, il est déjà épinglé par le Bureau du Vérificateur Général (BVG) sur un autre dossier. Il s’agit de sa gestion à la Direction régionale de l’Inps de Kayes. Le BVG, dans son rapport 2017, qualifie les faits de “mauvaise gestion, décaissements frauduleux, paiements injustifiés, paiements fictifs de prestations familiales”. Le montant des irrégularités s’élève à près de 10 milliards de Fcfa. Et le dossier avait été transmis à la justice.
El Hadj A.B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali