Défaits trois fois en autant de confrontations avec le TP Mazembé, les Blancs se doivent de vaincre le signe indien pour valider leur ticket pour la phase de poules
Les choses sérieuses commencent demain pour le Stade malien. Après avoir écarté l’AS Garde nationale du Niger lors des préliminaires et Mangasport du Gabon en 16e de finale, le Stade malien sera opposé au TP Mazembé pour les 8e de finale aller. Le match se dispute demain au stade Modibo Keïta et le 1er mai, les deux équipes se retrouveront à Lubumbashi pour la manche retour.
Arrivés à Bamako depuis dimanche, les Congolais ont fait leur séance de reconnaissance du terrain mercredi. Habituellement, cette séance se fait la veille du match mais elle a été avancée en raison des trois matches de coupes d’Afrique des clubs prévus ce week-end au stade Modibo Keïta.
Cette affiche Stade malien-TP Mazembé promet une belle empoignade quand on sait que les deux équipes se sont déjà affrontées trois fois à ce niveau de compétition, c’est-à-dire en coupes africaines des clubs. Pour le moment, ce sont les Corbeaux qui tiennent le bon bout de la corde puisqu’ils ont toujours damé le pion aux Blancs.
Le passé du TP Mazembé plaide également en faveur de l’équipe qui a été sacrée quatre fois championne d’Afrique, alors que le plus haut fait d’armes du Stade malien dans cette compétition, reste la finale perdue en 1965 contre Oryx de Douala (2-1). Mais malgré l’avantage psychologique dont peuvent se prévaloir les Corbeaux, l’entraîneur du club, Patrice Carteron se méfie beaucoup des Blancs.
«On a un bon effectif et une bonne équipe, mais on est très irrégulier. Si on était à domicile porté par notre public je sais qu’on est capable de tout. Mais à l’extérieur ce n’est pas toujours le cas», confiait il y a quelques jours le technicien français. Cependant, l’ancien sélectionneur des Aigles veut y croire pour cette première manche.
«Les raisons d’y croire, c’est le potentiel de l’équipe, mais à ce niveau, tous les adversaires doivent être respectés. Nous sommes trop inconstants aujourd’hui pour avoir plus de certitude que ça», insistera Patrice Carteron, qui n’a pas oublié les difficultés rencontrées par ses joueurs lors de la dernière confrontation entre les deux équipes.
«Abdoulaye Sissoko est un excellent joueur qui nous avait déjà posés des problèmes. Je sais qu’il nous en posera encore. La richesse du football malien, par rapport à l’expérience que j’ai vécue ici, c’est la capacité qu’ont les clubs de régénérer de manière permanente leurs effectifs et d’arriver à être toujours performant.
On aura une équipe de grande qualité face à nous», soulignera Patrice Carteron qui doit se passer des services de deux cadres de l’équipe : le gardien Robert Kidiaba et le défenseur Jean Kasusula qui sont suspendus. Côté stadiste, le groupe sera au grand complet et le coach Kamel Djabour pourra compter sur Abdoulaye Sissoko pour semer encore le trouble dans la défense congolaise. En tout cas, l’attaquant de Sotuba est en grande forme en ce moment et peut-être la clé de ce match contre les Corbeaux de Lubumbashi.
Une chose est sûre, les Blancs ne se présenteront pas en victimes expiatoires face aux quadruples champions d’Afrique et les pensionnaires de Sotuba auront tout le stade Modibo Keïta derrière eux pour les pousser vers la victoire.
Le TP Mazembé est un grand club du continent mais comme l’admet volontiers Patrice Carteron, les Corbeaux sont inconstants et n’arrivent pas à enchaîner surtout lorsqu’ils jouent hors de leur base. En atteste la défaite (1-0) de l’équipe en 16è de finale aller contre Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud. C’est au match retour que les joueurs de Lubumbashi ont renversé la situation en s’imposant 3-1 devant leur public.
Le TP Mazembé occupe actuellement la 2è place du championnat congolais avec 14 points (2 matches de moins) derrière Don Bosco (15 points) alors que le Stade malien est leader de la Ligue malienne avec 25 points.
L. M. DIABY
Samedi 18 avril au stade Modibo Keïta
17h : Stade malien-TP Mazembé
Arbitrage du Marocain Bouchaib Ahrach assisté de ses compatriotes Redouane Achik et Mohamed Lahmidi.
source : L Essor