La direction du groupe Hôtel Laïco était face à la presse, le mercredi 16 septembre, pour informer l’opinion nationale sur la situation de licenciement pour motif économique de 66 travailleurs. La conférence de presse était animée par le directeur général de Granada hôtel Amitié, Karim Debbeche, accompagné de Me Aliou Abdoulaye Touré, conseiller juridique, et Aldbea Inhamed, PDG de du groupe hôtel Laïco Mali.
Dans son propos similaire, Me Aliou Abdoulaye Touré, conseiller juridique du groupe hôtel Laïco, a rappelé que depuis un certain temps, il y a une situation sociale qui prévaut à l’hôtel Laïco de l’Amitié. Il dira que l’hôtel Laïco de l’Amitié employait jusqu’à récemment 157 personnes qui ont des contrats à durée indéterminée. C’est à ce niveau que le licenciement pour motif économique est intervenu concernant 66 employés, a ajouté Me Aliou Abdoulaye Touré. Avant de souligner que malgré le tapage fait par ces personnes licenciées, il y a 91 personnes qui sont toujours employées à Laïco hôtel.
Le conférencier a expliqué que le Mali a eu la malchance d’être en crise sécuritaire avant la crise sanitaire et malgré cela, le groupe Granada hôtel Amitié a pris ses responsabilités pour venir aider le groupe hôtel Laïco. Selon lui, malheureusement, le Coronavirus a fait de telle sorte que beaucoup d’entreprises ont mis la clé sous le paillasson avec des licenciements.
Malgré tout, explique Me Aliou Abdoulaye Touré, l’hôtel Laïco Amitié a fait des efforts en tentant de sauver ceux qui peuvent l’être conformément à la réglementation au Mali. Car, à un moment donné, l’hôtel a été emmené à faire de telle sorte que des employés soient mis au chômage temporaire.
Le conseiller juridique a souligné que l’hôtel Laïco a été le dernier de la place à procéder à cette mise en chômage temporaire. Aux dires de Me Aliou Abdoulaye Touré, malgré tout, la crise va crescendo et à un moment donné, l’hôtel a été obligé de dépasser ce stade de chômage temporaire pour aller à un licenciement pour motif économique.
«Nous avons respecté la loi en ce qui concerne le chômage temporaire et le licenciement pour motif économique. Le directeur régional du travail du district de Bamako, dans sa correspondance, a relevé que les personnes licenciées n’ont pas coopéré tout au long du processus. En légaliste qu’est l’hôtel Laïco Amitié, les dispositions du code du travail ont été scrupuleusement respectées. Nous avons fait de telle sorte que des emplois puissent être sauvés. Nous avons pu préserver 91 emplois.
Contrairement à ce qui est dit à l’opinion nationale, la réalité est qu’aucune règle de droit n’a été violée relativement à ce licenciement pour motif économique. Les travailleurs concernés ont refusé de venir pour que leur lettre de licenciement leur soit notifiée. Ils ont tous refusé à l’exception de 4 personnes. Au lieu de rester dans la légalité, nous avons assisté à des barricades pour empêcher les personnes de rentrer et sortir de l’hôtel. En 1999, lorsqu’on procédait à la rénovation de cet hôtel, pendant deux ans, les travailleurs étaient restés à la maison et payés», a déclaré le conférencier M. Touré.
Le directeur général de Granada Hôtel Amitié, Karim Debbeche, a expliqué que malgré la maladie à Coronavirus, le groupe hôtel Laïco est resté ouvert contrairement à beaucoup d’autres hôtels. «Comme la situation ne s’est pas améliorée, on était obligé à cause de la conjoncture économique de procéder à un licenciement partiel pour motif économique pour sauver l’entreprise et sauver des emplois. Si on a aujourd’hui licencié 66 personnes parmi 157 personnes, qui ont des contrats à durée indéterminée, il y a 91 personnes qui travaillent à ce jour à l’hôtel Laïco.
On ne va pas laisser le Mali, même si le groupe hôtel Laïco est en train d’enregistrer des pertes. On préfère continuer parce qu’on croit et on espère que les choses vont s’améliorer», a-t-il déclaré. Avant de présenter ses excuses aux employés qui ont été licenciés.
Pour le PDG du groupe hôtel Laïco Mali, Aldbea Inhamed, depuis 1999, les personnels de l’hôtel Laïco en général sont les mieux payés dans le secteur hôtelier. «C’est une crise mondiale où beaucoup d’entreprises ont procédé aussi à des licenciements pour motif économique. Nous sommes en train de sauver une partie du personnel de l’hôtel. Nous sommes en perte de chiffres d’affaires», a-t-il conclu.
Bourama Kéïta
Source : Nouvelle Libération