Le gouvernement américain est prêt à assouplir l’embargo des Nations unies sur les armes en Libye, pour aider le gouvernement d’union du pays à lutter contre le groupe État islamique (EI), a rapporté, jeudi dernier, l’AFP, citant des responsables et des diplomates.
Le gouvernement américain est prêt à assouplir l’embargo des Nations unies sur les armes en Libye, pour aider le gouvernement d’union du pays à lutter contre le groupe État islamique (EI), a rapporté, jeudi dernier, l’AFP, citant des responsables et des diplomates.
Si le gouvernement libyen prépare une liste détaillée et cohérente des choses qu’il veut utiliser pour combattre ISIL (acronyme anglais de l’EI), et répond à toutes les exigences de l’exemption, «je pense que les membres du Conseil (de sécurité de l’ONU) vont examiner très sérieusement cette demande», a déclaré un haut responsable de l’administration. Le gouvernement d’union, basé dans la capitale Tripoli, est appuyé par la communauté internationale. Un embargo sur les armes avait été décidé par les Nations unies en 2011, mais violé à maintes reprises en faveur des différentes milices agissant en Libye. «Il y a un désir très sain de la Libye de se débarrasser eux-mêmes d’ISIL, et je pense que c’est quelque chose que nous devrions soutenir et y répondre», a-t-il ajouté. Un responsable libyen a indiqué, jeudi, que le groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI/Daesh) en Libye avait réussi à prendre le contrôle d’Abou Grein, une localité stratégique dans l’ouest du pays. Par ailleurs, quatre membres des forces loyales au gouvernement d’union nationale libyen ont été tués et 24 autres blessés dans deux attaques simultanées de l’EI à l’est de Tripoli, a affirmé, jeudi, un responsable militaire. «L’EI a mené une attaque mercredi soir contre un poste de contrôle de nos forces à Saddada», a déclaré un porte-parole de la cellule chargée des opérations contre le groupe ultra radical dans l’ouest de la Libye, cité par des agences.
«Deux kamikazes à bord d’un véhicule et d’une moto ont attaqué le poste avant que des affrontements n’éclatent entre les terroristes et nos forces» dans la ville située dans l’ouest libyen, a-t-il ajouté. De son côté, et face à la montée des actes de violences commis par Daesh, le gouvernement d’union nationale en Libye est décidé à sévir contre le terrorisme en vue de ramener la paix et la stabilité dans le pays où les forces armées loyales s’apprêtent à lancer une offensive d’envergure à Syrte, tombée sous contrôle du groupe terroriste autoproclamé État islamique l’an dernier. Fayez Al Sarraj, qui tente de mettre en place une stratégie nationale pour combattre Daesh, a récemment insisté sur la nécessité d’une action concertée «pour anéantir» l’organisation terroriste «avec la participation de tous». Décidé à en finir avec Daesh, le Conseil militaire de la ville de Misrata avait appelé toutes les «brigades» (milices) sous son commandement à la mobilisation. Dans une décision publiée sur internet, le gouvernement d’union a annoncé, de son côté, «la formation d’une cellule spéciale des opérations militaires contre le groupe terroriste Daesh». Cette cellule coordonnera les opérations de lutte contre le groupe extrémiste dans une zone s’étendant de Misrata à Syrte, située à 450 km à l’est de Tripoli, a précisé le gouvernement, en demandant à «tous les groupes armés de s’abstenir d’agir sans son feu vert, à l’exception d’opérations de légitime défense».
Pour mettre un terme à cette situation chaotique, le gouvernement d’union libyen avait annoncé, mardi, la création d’une nouvelle force armée chargée de protéger les sièges gouvernementaux, les poste-frontières et les hautes personnalités. Il s’agit de la première tentative de la part du gouvernement d’union nationale, appuyé par l’ONU et les pays occidentaux, pour réorganiser les forces armées de la Libye.
M. T. et agences
Source: elmoudjahid