La communauté internationale a décidé lundi de soutenir les efforts de réarmement du gouvernement d’union nationale à Tripoli.
Réunis ce lundi à Viennes, la capitale autrichienne, les diplomaties américaine et de 24 délégations nationales ou régionales ont annoncé qu’elles “soutiendraient totalement les efforts” du nouvel exécutif libyen qui va demander la levée de l’embargo sur les ventes d’arme à la Libye en vigueur depuis 2011.
Les participants à la rencontre, présidée par le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni et le secrétaire d’Etat américain John Kerry, se sont également dits prêts “à répondre aux demandes du gouvernement libyen en vue d’entraîner et d’équiper la garde présidentielle et les forces autorisées”.
M. Kerry a affirmé que la communauté internationale appuiera la demande de Tripoli “d’exemption de l’embargo de l’ONU sur les armes, afin de pouvoir acquérir les armes et les balles nécessaires pour combattre Daesh et d’autres groupes terroristes”.
La Russie, l’Arabie Saoudite, la Chine, l’Egypte, la Tunisie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie sont notamment signataires de cet engagement pris à l’issue d’une rencontre de moins de deux heures dans la capitale autrichienne, Vienne.
L’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes à la Libye a été imposé au début de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, mais a été violé à maintes reprises.
Les demandes de levée de cet embargo ont jusqu’ici reçu été rejetées.
Le gouvernement d’union nationale, dirigé par Fayez al-Sarraj et basé dans la capitale Tripoli, est appuyé par la communauté internationale.
M. Al-Sarraj était présent à Vienne.
Cet exécutif peine à asseoir son autorité, plus d’un mois et demi après son installation, et à gagner l’adhésion d’un gouvernement parallèle installé dans l’Est.
Ce dernier refuse de céder le pouvoir avant un vote de confiance du Parlement, maintes fois reporté.
Le gouvernement Sarraj est également sous pression des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui ont récemment étendu leur influence à l’ouest de la ville libyenne de Syrte qu’ils contrôlent depuis juin 2015.
Source: BBC