L’économie libyenne devrait se contracter de 5,1 % cette année en raison des perturbations entraînées par les mouvements de protestation dans les terminaux pétroliers, a averti le Fonds Monétaire International mardi.
Le budget libyen devrait en outre être déficitaire, en raison de la baisse des revenus pétroliers, a indiqué Masood Ahmed, directeur du FMI pour le Moyen Orient et l’Asie Centrale, lors d’une conférence à Dubaï au cours de laquelle il a lancé le rapport économique régional de cette instance.
« L’économie libyenne devrait se contracter cette année, plutôt que se développer », a déclaré Masood Ahmed. Le rapport a prédit une contraction de 5,1% en 2013.
La croissance économique dans ce pays d’Afrique du nord avait fait un bond de 104,5 % l’an dernier, compensant une contraction massive de 62,1 % en 2011, année qui avait vu le renversement du régime du colonel Mouammar Kadhafi.
Des gardes des installations pétrolières bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers du pays de Zoueitina, Ras Lanouf et al-Sedra, dans l’est du pays.
Les mouvements de protestation dans les installations pétrolières ont provoqué une chute de la production de pétrole à 250.000 barils/jour, contre près de 1,5 million b/j avant le déclenchement de la crise fin juillet, selon la Compagnie nationale de pétrole (NOC).
Ces troubles dans l’industrie pétrolière, qui fournit 96% des revenus de l’Etat, ont provoqué des pertes estimées jusqu’à présent à quelque 13 milliards de dollars.
Des partisans d’un système fédéral en Libye qui bloquent les sites pétroliers dans l’est du pays, ont annoncé dimanche soir la création d’une compagnie pour commercialiser le pétrole libyen, défiant les autorités de Tripoli.