L’idée est originale. Il s’agit de produire de l’électricité sans aucune émission de gaz carbonique (CO2) et de participer à la résilience au changement climatique à partir de la localité de Bourakébougou, à quelque 60 km de Bamako, dans le cercle Kati. A travers ce projet innovant, depuis 2012, Aliou Diallo s’est donné ce défi technologique et il n’est pas en loin de relever son noble pari. Un fait important : il vient de mettre en place une société d’exploitation de l’hydrogène naturel du nom de Hydroma-SA, une filiale de Petroma Inc. Concrètement, elle est chargée de transformer l’hydrogène naturel en électricité « verte ».
Par ce geste, l’homme d’affaires, qui a récemment cédé ses actions dans Wassoul’Or, la première société d’exploitation d’or détenue par un national qu’il a créée, voulait étendre les bienfaits de sa découverte à l’ensemble des Maliens et n’entendait surtout pas perdre du temps dans son ambition de participer à l’émergence du Mali.
En effet, l’électricité bon marché et propre de Bourakébougou devrait booster l’économie nationale, favoriser l’industrialisation du Mali, attirer les investisseurs étrangers, participer au boom de l’emploi ; en un mot : il va considérablement réduire la pauvreté.
Les premiers essais de l’électricité à partir de l’hydrogène naturel ont en tout cas profité aux habitants du village de Bourakébougou qui s’éclairent depuis sept ans déjà à cette source d’énergie nouvelle et renouvelable grâce au puits d’essai installé et exploité par l’unité pilote installée par Petroma Inc.
L’intérêt des plus hautes autorités du Mali (plusieurs ministres de l’Energie et des Mines ont visité le site) et des partenaires étrangers ont conduit le promoteur à intensifier les recherches qui ont abouti à 22 forages positifs, confirmant le potentiel du site.
Selon un communiqué annonçant la création d’Hydroma-SA, dont une copie nous est parvenue, les succès de l’entreprise dans la transformation de l’hydrogène naturel en électricité ainsi que les récentes découvertes confirmant l’étendue de la présence prouvée de ce gaz non polluant ouvrent de nouvelles perspectives pour le monde de la recherche et les décideurs politiques engagés dans la transition énergétique.
« Ce nouvel or bleu, continue le texte, est un espoir de développement pour le Mali en particulier et l’Afrique en général » parce que les réserves sont durables et renouvelables. « Les très bas coûts de l’hydrogène naturel ‘shallow’ par rapport à l’hydrogène manufacturé rendent cette source d’énergie incontournable ».
Hydroma-SA se chargera donc de réaliser le maximum de forages dans la plus grande zone de concentration de l’hydrogène naturel. D’ores et déjà, elle projette de combiner cet hydrogène avec l’énergie solaire pour la production d’électricité à grande échelle afin de servir les industries et les foyers locaux ou encore réaliser la première voie ferrée de trains électriques et à hydrogène d’Afrique. « L’exploitation future de l’hydrogène naturel du Mali ouvre la voie à une Afrique en pointe dans les technologies de demain », souligne le communiqué.
Déplorant le contraste entre les énormes ressources dont le continent africain dispose et la pauvreté qui étouffe ses habitants, Petroma Inc. montre la voie de la transition énergétique en menant de mains de maître un projet futuriste dont l’objectif est de profiter au plus grand nombre.
Aliou Diallo, promoteur de plusieurs sociétés minières, on le voit, tisse sereinement sa toile loin des bruits de casseroles de la République auxquels on tente de l’associer maladroitement par pure volonté de nuire.
Notons qu’Aliou Diallo est aussi le fondateur de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP/Maliba), un parti politique dont il a défendu les couleurs à la présidentielle de 2018. Arrivé 3e au premier tour de ce scrutin, il continue, parallèlement à ses activités professionnelles, d’obtenir l’adhésion massive des Maliens à sa vision pour le Mali.
Ibrahim A. T. Fulany Notre PRINTEMPS
Source : EchosMédias