Si la libération de l’ex-otage français Serge Lazarevic, a été un véritable soulagement pour Bamako et Paris, les deux capitales ne s’accordent toujours pas sur les véritables activités et la présence du français et de son compagnon décédé, dans cette partie du Mali au moment des faits.
Les deux français (Philippe Verdon et Serge Lazarevic) ont été enlevés au mois de novembre 2011 dans un motel à Hombori. Et le premier, à savoir, Philippe Verdon sera abattu en juin 2013.
Les deux visiteurs ont toujours été présentés comme des Géologues travaillant au compte de l’entreprise malienne, «Mandé construction immobilière», dirigée par un nommé Djibril Camara. On retiendra que ce dernier ne s’est jamais décidé, ni à condamner l’enlèvement de ses deux «employés» et la mort de Philipe Verdon, encore moins à saluer la libération de Serge Lazarevic. Silence radio !
A noter par ailleurs que le séjour des deux français dans cette partie du pays faisait suite aux mises en garde, voire à l’interdiction du Quai d’Orsay aux ressortissants français à se rendre dans le Septentrion malien. Ils y sont allés quand même !
Si l’on sait que Serge Lazarevic a effectivement travaillé dans le domaine du bâtiment et de la Construction, l’on n’ignore non plus qu’il a évolué dans le secteur de la Sécurité en général.
Quant au défunt Philipe Verdon, il était connu pour proche du mercenaire et trafiquant d’armes Bob Denard, l’homme à tout faire de la France. Il s’était par la suite reconverti «homme d’affaires». Sa venue au Mali coïncidait avec celle des arsenaux militaires de la Libye de l’après Kadhafi à l’extrême nord du Mali.
Selon le journal français « Libération », « il a été fait prisonnier au Soudan, en 1991, et arrêté en 2003, aux Comores, avec un opposant soupçonné d’organiser un coup d’Etat. Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui le détenait, a toujours affirmé détenir un «espion», version démentie par les autorités françaises».
Rappelons que Serge Lazarevic, naturalisé français, est né en 1963, à Belgrade (Serbie).
Le mystère reste toujours entier sur les véritables motivations et présence des deux hommes sur le sol malien.
B.S. Diarra