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Lettre ouverte au président Emmanuel Macron

Monsieur le président, cette lettre qui vous est adressée n’est qu’un euphémisme au regard de votre indécence à l’égard des aspirations légitimes de la République du Mali. Un proverbe des gulmanceba dit ceci : « Tout adolescent victime d’un accident l’ayant poussé à passer une nuit amoureuse avec sa grande mère, finira par croire que sa partie intime est supérieure à celle de son père. » Si donc nous avons choisi de vous répondre, ce n’est nullement par respect de votre personnalité mais pour combler une éducation mal perçue.
Vous aviez déclaré ce qui suit sur RFI en marge du dîner de clôture de la saison Africa 2020 à l’Elysée. « J’ai été choqué. Ces propos sont inacceptables (…) Alors que hier nous avons présidé à l’hommage national au sergent Maxime Blasco (tué au combat au Mali), c’est inadmissible. C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement ».
Ce soldat néonazi, n’est pas mort pour le Mali. Il est mort pour votre engagement aux côtés des terroristes à diviser le Mali en deux. Cette mort ne peut donc pas être mise sur le dos du gouvernement malien.
Il nous a toujours été enseigné que le coq a une mémoire tellement insignifiante par rapport aux autres membres de la basse cour, qu’à peine avoir fini de picorer le grain, il essuie son bec pour jurer sur la terre qu’il n’y a jamais mis un seul grain dans son gésier. Vous affirmez que le gouvernement malien n’en est pas un et que le premier ministre malien, dont vous n’aviez l’âge de son deuxième fils, serait un enfant de deux coups d’état. Quelle éducation ? Pas plus qu’hier, vous vous étiez débarqués au Tchad pour introniser, le Fils Déby.
Vous osiez déclarer que : « Je sais que les Maliens ne pensent pas ça . » et que « la légitimité du gouvernement actuel est démocratiquement nulle ». Parlant de légitimité, il n’est en Afrique un gouvernement aussi légitime que celui du Mali. Aujourd’hui il est indéniable, que le gouvernement militaire est approuvé au moins à 87% de la population c’est-à-dire 17millions de la population. Aucun président africain y compris vous-même en France, ne bénéficie de l’approbation de son peuple même à 50%. Ce ne sont pas vos sous-préfets intronisés dans le sang qui nous diront le contraire bien que vous les aviez déclarés légaux. Personne d’eux n’a été élue par 5 millions de sa population.
“Nous sommes exigeants parce que nous sommes engagés, nous voulons lutter contre le terrorisme et pour la sécurité”, avez-vous ajouté. “Nous sommes là parce que l’État malien l’a demandé. Sans la France, le Mali serait dans les mains des terroristes”, selon vous. Vous n’êtes pas au Mali à la demande des Etats. Le seul accord qui vous liait avec les autorités du Mali, vous l’aviez signé avec un gouvernement illégal celui de la transition dirigé par Diokunda TRAORE président de la Transition. Souvenez vous que c’était un gouvernement illégal, qui vous avait sollicité une intervention aérienne et vous lui avez imposé une intervention terrestre. Pour vous rafraichir la mémoire, vous aviez unilatéralement résilié ce contrat. Votre présence est donc illégale à présent au Mali. Si vous étiez au sahel contre le terrorisme, vous aurez pris des sanctions contre les sociétés françaises qui vendent des armes aux terroristes. Vous aurez arrêté d’approvisionner les terroristes avec votre monnaie néonazie.
C’est vraiment pitoyable qu’un président français au 21ème siècle continue à s’ingérer dans les affaires de justice d’un Etat souverain. Vous dites « qu’ils respectent leurs engagements: qu’en février il y ait des élections, qu’ils arrêtent de mettre en prison les opposants politiques, qu’ils fassent leur travail, c’est-à dire le retour de l’Etat, ce qu’ils ne font pas depuis des mois ». Le gouvernement du Mali n’a pas de comptes a vous rendre. Seul le peuple malien décidera de la tenue ou non des élections en février. Quelle incohérence de voir aujourd’hui dénoncer la bonne marche de la justice, vous qui aviez en Juin 2020, dénoncé la corruption pour laquelle ces hommes répondent aujourd’hui devant la justice indépendante du Mali.
« Nous allons continuer les projets de développement” au Mali aux côtés de la communauté internationale. Mais “ce travail ne peut pas être fait si les dirigeants ne prennent pas leurs responsabilités » Quelle responsabilité aviez vous pris pendant ces 8 années durant lesquelles vous avez encouragé la propagation du terrorisme dans toute la sous-région ? Sachez que la CEDEAO que vous continuez à manipuler, ne pourra rien contre la volonté du peuple malien et l’ensemble de la jeunesse africaine.
Vous avez loué votre sous-préfet, le président Bazoum pour son attachement à la France; laissez nous vous dire, que la sagesse africaine demande de ne pas féliciter un étranger à sa première année. Mais ne rentrons pas trop vite en besogne. Nous avons une confiance absolue aux Jeunes militaires du Niger pour la soif de souveraineté qui bouillonne en eux. Nous ne cesserons de vous rappeler, au cas où vous ne l’aurez pas encore compris, que l’histoire de la France comme puissance économique et politique s’arrête en ce 21ème siècle avec notre génération.
Nous ne saurons terminer cette lettre sans interpeller les Dirigeants maliens et au peuple Malien surtout à la jeunesse de se mobiliser davantage pour exiger la résiliation de tout contrat minier avec toute société européenne dont les dirigeants de leur pays se serait aliéné à la politique néonazie française au Sahel.
Notre liberté viendra de notre capacité à réduire à néant les intérêts économiques de la France dans notre sous région.
Œil d’Afrik
Le président
Larba Israël LOMPO pour Bamada.Net
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