Le président malien a annoncé rester neutre dans le conflit opposant l’Ukraine et la Russie concernant les provinces ukrainiennes sécessionnistes.
Ibrahim Boubacar Keita depuis le Maroc, lors de sa dernière visite à l’occasion du salon international de l’agriculture (SIAM), a affirmé avoir été contacté par les Etats Unis pour qu’il marque sa position en faveur de la Résolution 68/262 de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant le rattachement de la Crimée à la Russie.
La réponse du Mali aux américains fut l’abstention de toute prise de position, a souligné IBK. Après s’être entretenu avec ses « frères » Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Alpha Condé de la Guinée et Macky Sall du Sénégal, ces derniers lui ont assuré avoir préconisé la même ligne de conduite pour leur pays.
Rappelons que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 27 mars 2014, une résolution dénonçant le référendum en Crimée sur le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie. Elle a recueilli 100 voix pour, 11 voix contre et 58 Etats, dont le Mali, se sont abstenus.
« Je ne trahirai pas la Russie ! », a martelé Ibrahim Boubacar Keita, devant la diaspora malienne du Maroc.
Il justifie son refus de soutenir une résolution condamnant la Russie par l’amitié qui lie le Mali avec ce pays. En effet, la sympathie du président malien s’est accrue à l’égard de la Russie notamment grâce au soutien affiché de Moscou pour l’intégrité territoriale du Mali.
Le président ne cesse de répéter à toutes ses interventions la réaction de la Russie face au MNLA lors de leur rencontre dans la capitale russe. Selon IBK, l’objet de cette visite était, pour le MNLA, de proposer à la Russie l’exclusivité de l’exploitation des ressources naturelles de la région si les russes venaient à les aider à obtenir leur indépendance.
Cette rencontre était très mal appréciée par les autorités maliennes. C’est ainsi que l’ambassadeur russe à Bamako s’est dépêché de clarifier la position russe dans la crise malienne.
C’est alors que l’ambassadeur a révélé au président malien la teneur de l’entrevue de Mikhaïl Bogdanov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères chargé de l’Afrique et du Moyen-Orient, avec la délégation du MNLA, conduit par son chef Bilal Ag Acherif.
Les rebelles ont souhaité le soutien de la Russie en armement. Une requête à laquelle les autorités russes n’ont pas accédé tout en rappelant leur souci de préserver l’indivisibilité du territoire malien.
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