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Les promoteurs du festival Taragalte du Maroc à propos de la réconciliation au Mali : » Les Maliens doivent créer leur propre histoire à travers leurs propres valeurs… «

Le festival Taragalte célèbre chaque année à M’Hamid El-Ghizlane, en plein désert marocain, la culture et la musique des nomades sahraouis, afin de rendre hommage au patrimoine ancestral de la région et mettre un accent sur son côté culturel et renouer certains liens culturels entre le Maroc, le Sahara et le Sahel. La 5e édition qui avait eu lieu du 15 au 17 novembre 2013 à M’Hamid El-Ghizlane avait pour thème » Caravane « . Nous avons rencontré les fondateurs, Ibrahim Sbai et Hamid lors de la 10e édition du festival sur le Niger. Ils ont profité de leur présence pour présenter leur festival et parler de l’importance de la réconciliation au Mali.Festival CULTUREL NIGER MUSIQUE FLEUVE PODUIM SEGOU

Selon le co-fondateur et directeur artistique, Ibrahim, la caravane pour la paix a été organisée conjointement avec le festival au désert et le festival sur le Niger, dans l’objectif d’encourager le dialogue, les échanges culturels et la sensibilisation pour la protection de l’environnement dans les régions du Sahara et du Sahel. « L’idée de la caravane était d’aller voir la population, meurtrie après la crise. Les réunir, et surtout ramener la joie dans les camps de réfugiés.

Ensuite, les convaincre que l’on peut les ramener chez eux, car leur pays a besoin d’eux » a-t-il indiqué. Pour lui, l’éducation est à la base de leur combat. » C’est le premier défi de tous les Africains parce que tant que le peuple n’est pas éduqué, il y aura un déficit de réflexion. Or, nous voulons donner la possibilité à tout un chacun d’être instruit, afin qu’il puisse prendre des décisions dans la société, qu’il ait une capacité d’analyse et de choix. Nous pensons qu’une population qui n’est pas alphabétisée ne peut pas choisir, mais elle subit ».

Parlant de la paix, le directeur du festival, Hamid dira qu’on ne peut jamais parler de développement sans la paix. » Pour nous, en tant que promoteurs culturels, nous reconnaissons que la culture est un vecteur important sur lequel les dirigeants de nos pays devraient s’appuyer pour renforcer les liens sociaux. Durant la caravane, nous avons compris à quel point, nos liens sociaux peuvent briser toutes interdictions. La fête était belle dans les camps et nos messages ont été bien perçus » a-t-il déclaré.

» C’est dommage de savoir qu’en Afrique, il y a des gens qui s’enrichissent dans la commercialisation de la misère des autres, en créant des histoires fictives, juste pour nous désunir. Il faut que la nouvelle génération mette fin à cela, tout en créant notre propre démocratie. Il ne faut pas qu’on attende les Occidentaux ou faire du copier-coller. Nous devons créer notre propre histoire, à travers nos valeurs culturelles, sociétales, etc… »

Parlant de la programmation du festival Taragalte, le directeur artistique explique : » Nous misons sur les échanges culturels avec les artistes d’autres continents et nous mettons en valeur les musiques traditionnelles, certes en les combinant avec le moderne. Nous prônons la paix à travers les messages d’artistes. Nous mettons en valeur les artistes locaux et tissons les liens avec les pays voisins « .

Par ailleurs, il faut préciser que le festival Taragalte rend hommage aux artistes maliens depuis quatre éditions. En 2012, alors que le Mali était en état d’urgence, les organisateurs ont offert un plateau aux artistes maliens, qui à l’époque étaient privés de tout spectacle. Ils ont également rendu un vibrant hommage à la ville de Tombouctou qui fait partie du patrimoine culturel mondial.

Le directeur du festival a exprimé sa joie de participer au festival sur le Niger. « C’est un moment de grand rendez-vous. Nous sommes très contents d’être à Ségou en cette période et de vivre en toute quiétude. Lorsque l’on voit le nombre de personnes présentes à ce festival, on ne peut que confirmer que la culture est un levier de développement et de réconciliation. Merci encore aux organisateurs du festival et que vive la culture » a-t-il conclu.

Clarisse NJIKAM
SOURCE: L’Indépendant

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