Depuis mardi 18 août 2020, nous vivons, au Mali, la rupture de l’ordre constitutionnel. Sous la pression d’un groupe de soldats, le président de la République a «quitté ses fonctions avec toutes les conséquences de droit. Le gouvernement, l’Assemblée nationale, toutes ces institutions sont, naturellement, dissoutes. Depuis que les militaires ont pris le pouvoir, on attendait une condamnation, en bloc, de ce coup de force de la part des partis politique, des leaders politiques et ceux de la société civile.
Malheureusement, pour l’instant, on n’a entendu que le Parena, la Codem et, un peu plus tard, le RPM, condamner la prise du pouvoir par les militaires. Au-delà de ces trois formations, c’est le silence total. Certains comme l’URD ont presque soutenu le coup d’Etat. Aussi, tous se contentent de simples déclarations, personne n’ose prendre, publiquement, la parole. Comme on dit, ils font tous très attention : ils ne condamnent pas, ils ne soutiennent pas publiquement. Ils se positionnent, surveillent leurs arrières et préservent leurs intérêts, simplement.
Source: Nouvelle Libération