Dimanche 4 mars 2018, les Italiens se sont rendus aux urnes pour les élections législatives. Ce scrutin se passe dans une atmosphère moins paisible si nous savons qu’il y a la montée du populisme d’un côté et la poussée de la droite de l’autre côté qui ont fait que les campagnes ont été tendues.
Depuis 7 heures, les bureaux de vote se sont ouverts en Italie pour donner l’opportunité aux citoyens d’élire les 630 députés et les 315 sénateurs qui doivent composer le parlement. Ces opérations se poursuivront durant toute la journée voire une partie de la nuit puisque les bureaux de vote sont appelés à se fermer aux environs de 23 heures.
Si tous les candidats ont voté dans la pure quiétude, il faut reconnaitre que cela n’a pas été le cas pour Sylvio Berlusconi. Le vote de ce dernier fut perturbé par une militante montée sur une table, torse nu et scandant « Berlusconi, tu es périmé ». Toutefois, ce scrutin a dépassé celui de 2013 en termes de participation citoyenne qui s’élève cette fois-ci à 19,43% d’après les statistiques du ministère de l’Intérieur aux environs de 12 heures dimanche.
Les électeurs se rappellent que les campagnes électorales furent le lieu de mettre en avant les questions touchant l’immigration, l’insécurité et la reconnaissance de la faiblesse de la reprise économique en Italie. Ces élections ont été également l’occasion pour une coalition importante, celle de droite et de l’extrême droite. Ce scrutin intervient à la suite de la dissolution du parlement le 28 décembre 2018.
Cependant, il convient de souligner également que si les Italiens sont sortis massivement dimanche pour se rendre aux urnes, ce n’est pas sans soucis, les campagnes électorales ont été le lieu de plusieurs formes de violences. Le 3 février dernier, un militant avait ouvert le feu sur une dizaine de personnes dont la majorité était originaire d’Afrique. À cet effet, tous les Italiens ont dormi dimanche dans une pure inquiétude. Déjà les résultats provisoires publiés aux environs de minuit dans la nuit du dimanche à lundi montrent que le mouvement 5 étoiles (M5S) arrive à la tête du scrutin avec 31,8%. Il est suivi par le parti démocrate (PD) qui obtient 19,6%. La Ligue arrive avec 15,9% suivi par Forza Italia qui obtient 14, 2%. Les Frères d’Italie arrivent avec 4,4%. Quant à Libres et Egaux, il obtient 3,5%.
Les élections italiennes donnent lieu à plusieurs inquiétudes de la part des citoyens. À l’international, tous les regards sont rivés vers ce pays. Inconsciemment menée, cette élection pourra conduire l’Italie dans le chaos, un chaos qui fera rappeler des années Ben Ali. Ces inquiétudes et ces attitudes sont regrettables dans un régime démocratique. La démocratie rime avec les alternances pacifiques, mais le fait qu’aujourd’hui, une fois que nous parlons d’élection, tout le monde a des soucis. Tout cela, c’est parce que tous les candidats ne visent que leur propre intérêt et par conséquent n’aiment pas le pays. Ces comportements ne font pas avancer la démocratie.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays-Mali