Lors d’une sortie médiatique à l’émission hebdomadaire « Grand rendez-vous » de Europe1 Les Echos et i TELE, le ministre français de la défense, oublie le rôle de son pays au Mali et pointe la responsabilité de Bamako sur l’insécurité. Un phénomène qui n’avait pas lieu d’exister si les forces internationales sur notre territoire jouaient convenablement leur rôle.
Erronément, Le Drian parle comme s’il y a une scission communautaire prônée au Mali et une négligence avérée de la situation sécuritaire par les autorités du pays. Alors que depuis bientôt deux ans, la méthode priorisée reste le dialogue.
Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que la France de Le Drian est celle qui est longtemps, accusée d’avoir armé ceux qui ont ouvert la boite aux pandores au Mali. Avant de venir en pompier, ami occupant, et maintenant accusateur. Car, à entendre Le Drian exhorter les Maliens à prendre leur « propre sécurité », amènerait à penser que la France qui a signé un accord de Défense avec le Mali en mai 2015, a accompli sa part du marché. Que dire de l’opération Barkhane qui devrait lutter farouchement contre le terrorisme et qui semble voir les terroristes uniquement au Niger où l’on suppose qu’ils pullulent le moins ?
Que dire également de ces casques bleus, avec la France en tête, venus dans le but d’aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale ?
En réalité, sur ce qui est de l’insécurité au Mali, la France devrait bien aller plus loin que ces déclarations accusatrices.
N tout état de cause, le Chef de l’Etat malien, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta a toujours concerté la France quand il s’est agi des questions relevant de ce domaine.
Il a toujours eu de l’estime pour son homologue Hollande. Les déclarations véhémentes de Le Drian prouvent à suffisance que la France qui a toujours été aux côtés du Mali n’était pas sincère dans ses engagements.
Si l’on sait que c’est la France qui avait dit tout mettre en œuvre pour mettre hors d’état de nuire les jihadistes et autres bandits de grand chemin. Mais, jusqu’ici, beaucoup d’observateurs sont surpris de cet abandon.
Sans langue de bois, la France est en train de faillir à ses engagements. Néanmoins, il revient à la France et particulièrement à Jean Yves le Drian de revoir ses copies du dossier malien pour une collaboration sincère et un respect conséquent des accords liant les deux nations. Car, dit-on, les bons comptes font les bons amis.
SMDSource: L’Observatoire