La ressortissante canadienne Édith Blais et son ami italien Luca Tacchetto, enlevés par de présumés jihadistes, en décembre 2018, au Burkina Faso, sont désormais libres. Ils ont été retrouvés, vendredi 13 mars par les casques bleus de la mission de l’ONU au Mali dans les environs de Kidal.
C’est dans les environs de la ville de Kidal que des casques bleus de l’ONU ont retrouvé Édith Blais et Luca Tacchetto. La ressortissante canadienne et son ami italien ont tout de suite été mis sous la protection de la délégation de la mission de l’ONU à Kidal, ville sous contrôle des ex-rebelles.
« Les deux se portent bien », nous a confié une source qui a pu brièvement les rencontrer. Et s’ils sont libres aujourd’hui, c’est surement aussi à cause de leur bravoure. Ils auraient en réalité pris la fuite. Marchés sur plusieurs kilomètres. Dans les environs de la ville de Kidal, ils ont hélé un civil, qui les a accompagnés à la représentation locale de la mission de l’ONU au Mali. De Bamako, le patron de la mission Mahamat Saleh Anadif est rentré en contact téléphonique avec eux. Le retour à Bamako a été organisé et ils y sont arrivés ce samedi 14 mars à midi. Anadif a tenu à les remettre d’abord aux autorités maliennes.
Le ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé qui les accueillis s’exprime au micro de notre correspondante à Bamako, Coralie Pierret : « Je voudrais insister sur le dénouement heureux, sur le courage de ces jeunes qui ont été privés de liberté pendant quinze mois dans le désert. »
Pas de négociations avec les ravisseurs
Mahamat Saleh Anadif, chef de la Minusma, assure de son côté qu’il n’y a pas eu de négociations avec les ravisseurs.
Il n’y a pas de tractations. Vous savez, les Nations unies ont une doctrine: pas de négociations avec des terroriste et moins encore verser des compensations.
Périple routier
Poursuivant un périple routier, Édith Blais 36 ans, et Luca Tacchetto, 32 ans avaient quitté le Mali pour rallier le Togo où ils devaient participer à un projet de reforestation. C’est au Burkina Faso, entre les localités de Bobo Dioulasso et de Ouagadougou, qu’ils ont disparu, en décembre 2018.
Peu après le rapt, ils ont été séparés. Ils seront séparés pendant de longs mois, avant d’être à nouveau ensemble. Sur leurs ravisseurs, le flou persiste pour le moment. Une certitude, ils ont changé au moins à deux reprises de ravisseurs. Étaient-ils réellement dans les mains de jihadistes ? Le doute persiste. Le représentant spécial des Nations Unies assure en tout cas que l’identité des ravisseurs est connue sans toutefois la révéler.
L’un des deux otages a confié à un visiteur de nuit son sentiment : probablement que les ravisseurs n’ont pas vraiment réussi à les céder à un vrai groupe jihadiste. Étaient-ils entre les mains d’intermédiaire ? Les enquêtes le diront.
RFO