Les efforts du gouvernement semblent être un combat perdu d’avance, les cours à distance ne parviennent pas à toucher les enfants qui sont les cibles de cette nouvelle méthode d’enseignement. La crise scolaire de cette année aura son nom sur les lèvres d’ici la fin de l’année scolaire. Les syndicats signataires du 15 octobre se sont lancés dans une lutte infernale, qui s’est soldée par la prise des décisions drastiques contre les grévistes. Les retenues des salaires des enseignants ont causé d’énorme émoi dans les foyers de certains syndicalistes à tel enseigne que certains d’entre eux ont laissé tomber la cause de façon silencieux. Malgré les manifestations pacifiques, le gouvernement est resté strict sur ses décisions qui étaient d’améliorer la condition des enseignants de façon échelonnée, c’est à dire, étape par étape. Et pour couronner le tout, la crise sanitaire est venue mettre de la poudre au reste. Les syndicats qui espèrent enchainer des manifestations en manifestation pour qu’on leur donne les droits sont du coup brusquement stopper. Il ne reste que deux mois avant les grandes vacances et des interrogations se soulèvent telles que ; comment vont se dérouler les examens de fin d’année ? Sachant que la nouvelle méthode est mal appréciée par les parents d’élèves, et que les enfants eux-mêmes ne s’y trouvent pas dedans. Est-ce que le gouvernement a un plan B si toutefois, la méthode n’arrive pas atteindre son but pour les examens de fin d’année ? L’organisation de cette méthode n’a-t-elle pas été un gaspillage d’argent ? On ne pouvait pas mettre cette somme de côté pour l’année prochaine, justement en déclarant une année blanche tout court ou mieux encore, de rendre gratuite la scolarité de cette année 2019-2020 pour cause de pandémie à la maladie à coronavirus. Beaucoup de questionnements taraudent les esprits sur la fin de cette année scolaire. Supposons qu’on ouvre le 9 mai prochain considéré comme la possibilité du déconfinement. Qui seront alors les enseignants à donner les cours aux enfants du pays ? En tout cas, l’histoire scolaire de cette année restera sur les lèvres pendant très longtemps au Mali. Et tout enfant qui aura son baccalauréat cette année sera un sacré élève.
À suivre
Lansine Coulibaly