L’ambassadeur envoyé spécial de la France pour le Sahel, Christophe Bigot, en visite, au Mali, pour identifier les besoins et voir comment son pays peut appuyer les efforts consentis par les autorités de Bamako,a été reçu en audience, jeudi, par le Premier ministre Dr Boubou Cissé, a constaté l’AMAP.
Les deux personnalités, qui s’étaient déjà rencontrées à Paris en septembre dernier, ont, donc, approfondi les échanges sur les questions de sécurité et de développement. , Christophe Bigot connaît la situation du Mali pour avoir participé, notamment, à l’exercice dédié au pays lors de la dernière assemblée générale des Nations unies à New York. Néanmoins, il a jugé impératif de venir « très rapidement au Mali pour voir, concrètement, quels étaient les besoins et comment la France pouvait accompagner ces besoins ».
La mission de cet envoyé spécial, depuis près de deux mois, est de promouvoir toutes les mesures nécessaires pour appuyer la sécurité et la stabilité au Mali. Un appui qui sera destiné, surtout, aux Forces armées et de sécurité. « L’idée, a-t-il rappelé, est une initiative prise par la Chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron, lors du G7 à Biarritz, en présence du président burkinabé».
Cette initiative promeut le renforcement des forces de sécurité intérieure (police, gendarmerie et garde), mais également de la justice et des douanes pour la stabilité et la sécurité au Sahel. Il s’agit de mobiliser plus de partenaires pour aider les pays du G5 Sahel. A ce propos, M. Bigot a salué l’engagement pris par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’apporter un milliard de dollars (environ 500 milliards de Fcfa) pour la lutte contre le terrorisme. « Donc, il s’agit d’essayer de faire mieux et de répondre aux besoins », a-t-il déclaré.
L’émissaire français a confié avoir eu une conversation très intéressante avec le Premier ministre sur ces sujets de sécurité, mais aussi sur des questions de développement. Il a insisté sur l’importance de ce dernier aspect, rappelant que « derrière le terrorisme, il y a des difficultés profondes à traiter ».
Ainsi, la France, l’Alliance Sahel et le G5 essayent de travailler en synergie pour répondre, le plus vite possible, aux demandes des populations. « Ce n’est pas toujours simple, mais on essaye d’être à la hauteur du défi, à la fois, en termes de montants et de méthodes parce qu’on sait bien qu’il y a un besoin que le projet soit mené rapidement », a-t-il soutenu.
Christophe Bigot et Dr Boubou Cissé ont, aussi, parlé du Dialogue national inclusif et de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Deux sujets d’importance égale pour la communauté internationale. Et pour M. Bigot, « il est très important que tous ces éléments puissent progresser pour répondre à des défis qui sont communs parce que, ce qui se passe au Mali est un enjeu essentiel pour la France, la Région Sahel et pour la sécurité de l’Europe ».
Par ailleurs, le diplomate français s’est rendu à Gao pour rencontrer les soldats de la force Barkhane, les Forces armées maliennes (FAMa) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Il a aussi rencontré des membres du gouvernement dont le ministre en charge de la Sécurité et de la Protection civile.
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Source: AMAP