Au Mali, l’élevage domestique est une pratique très courante et se pratique aisément. Du fait des liens séculaires que les maliens dans les campagnes comme dans les villes entretiennent avec les animaux. Pour la plupart des Maliens, avoir quelques moutons, cheves, poulets ou autre animal domestique est une culture, avec une explication superstitieuse. Présentant, l’animal comme étant une protection. Cependant, nombreux sont ceux qui ignorent l’effort que cela peut demander en en termes d’hygiène.
L’élevage domestique est l’une des activités qui ne nécessitent pas beaucoup d’apports externes pour l’exercer. Mais cela varie d’une espèce à une autre.
L’élevage domestique nécessite moins de moyens que celui moderne
Ces animaux domestiques nécessitent assez d’attentions pour leur entretien. Mais, cela dépend de l’objectif visé par chaque éleveur. Si pour certains, c’est pour la consommation domestique, voire leur amour de vivre avec les animaux, d’autres par contre s’intéressent au côté économique. Selon les spécialistes, l’élevage domestique est beaucoup plus rentable parce qu’on effectue moins de dépenses. Tout ce que les éleveurs font, c’est de se servir des résidus alimentaires de la maison pour nourrir leurs animaux.
Cependant, ceux qui élèvent les volailles, rencontrent parfois des difficultés du fait des prédateurs. En effet, en dehors des prédateurs (musaraigne, chat, épervier etc.) qui ravagent ces bêtes domestiques, il y a aussi les petites maladies qui rendent difficile leur croissance. D’une manière ou d’une autre, l’élevage domestique nécessite plus d’attention pour le bien-être et la survie des animaux. Cette passion, est souvent transmise de père en fils Cette activité qui épanouit certains. Cependant, l’élevage domestique a ses conséquences. Il s’agit, par exemples, des odeurs nauséabondes, des mouches et des moustiques qui dérangent, sans oublier des risques de contraction de certaines maladies comme le paludisme, la diarrhée entre autres maladies transmissibles par les animaux. Valoriser l’élevage, c’est d’abord augmenter la production en volume et en qualité. Ensuite, il s’agit de rentabiliser économiquement ce secteur d’activité. Il se trouve que dans de nombreux pays africains, le secteur de l’élevage vient en deuxième position après l’agriculture dans les revenus des familles et dans les économies nationales. Or, on sait aujourd’hui que, si les populations peuvent avoir accès au lait, aux œufs, à la viande et à d’autres produits d’élevage, elles peuvent ainsi être en mesure de jouir de la sécurité alimentaire et d’être bien nourries. D’un autre côté, on sait également qu’à mesure que le revenu disponible des populations s’accroît, la demande des produits d’élevage ainsi que l’accès à ces derniers a tendance à augmenter.
Mahamadou YATTARA