– À compter du 15 août pour une durée indéterminée, après les récentes attaques meurtrières contre son contingent, selon le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq
L’ONU a annoncé, vendredi, avoir reçu une notification officielle de l’Egypte, relative à sa décision de suspendre temporairement la participation de ses soldats à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à partir de la mi-août.
C’est ce qui ressort d’une conférence de presse animée par le porte-parole adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Farhan Haq, au siège de l’Organisation internationale à New York.
« La Mission permanente de l’Égypte auprès des Nations Unies, à New York, nous a informés que le contingent égyptien va suspendre temporairement ses activités au sein de la Minusma à partir du 15 août », a déclaré Haq.
Et Haq d’ajouter, « Cette décision est liée aux récentes attaques contre les Casques bleus du contingent égyptien de la Minusma, qui ont coûté la vie à sept soldats depuis le début de l’année ».
« La sécurité des Casques bleus de l’ONU est une priorité absolue pour permettre aux missions de maintien de la paix de s’acquitter des tâches qui leur sont confiées », a fait observer le porte-parole onusien.
Haq a souligné que les Nations Unies « mènent actuellement des discussions intensives avec l’Egypte à ce sujet, d’autant plus que Le Caire n’a pas annoncé le retrait de ses soldats, mais seulement la suspension temporaire de leur participation à la Minusma ».
La dernière attaque contre le contingent égyptien a eu lieu le 5 juillet près de la ville de Gao, dans le nord du Mali, où deux Casques bleus égyptiens ont été tués et cinq autres blessés.
Les forces onusiennes de la Minusma comptent 13 289 soldats et 1 920 agents de police, et sont stationnées dans le nord du pays, où sont implantés des groupes armés terroristes affiliés à Al-Qaïda et Daech.
La Minusma est la mission qui a subi les plus grandes pertes parmi les forces de maintien de la paix de l’ONU, puisque 275 membres de son personnel ont été tués depuis sa création le 25 avril 2013.
Le Mali est plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler.
En mai 2021, l’armée avait pris le pouvoir au Mali. Le chef de la junte militaire, Assimi Goïta, avait annoncé avoir placé « hors de leurs prérogatives » le président Bah N’Daw ainsi que son Premier ministre, Moctar Ouane, et promis d’organiser des élections en 2022.
Le 7 juin 2021 Assimi Goïta a été investi président de la transition au Mali censée ramener les civils au pouvoir. Le 6 juin 2022, la junte au pouvoir à Bamako s’est donnée jusqu’à mars 2024 avant de rendre le pouvoir aux civils, en fixant par décret à deux ans (à compter du 26 mars) la durée de la période de transition.
Source: aa.com.tr/fr/afrique