C’est dans la foulée de la commémoration de la fête de l’Indépendance que Mohamed Haidara s’est déclaré candidat aux législatives de novembre prochain. C’était au cours d’une rencontre “ du parti des jeunes travailleurs ” qu’il préside, lequel est rejoint par d’autres regroupements et associations pour porter sa candidature. Longtemps réclamé par les siens pour son attachement à la justice et sa soif d’alternance, il s’est prononcé au sujet de ses ambitions politiques en ces termes : «Je connais les défis qui m’entendent et je suis prêt ». Ce faisant, sa décision comme tant d’autres atteste que la frange juvénile sera bien au rendez-vous de la bataille pour les sièges de la 6 ème législature.
Sans être plus méritant que d’autres, c’est à lui qu’est revenu le statut de porte-étendard de son nouveau parti présent dans 642 des 761 communes du Mali. Mais il le perçoit surtout comme une opportunité de pouvoir changer le vécu d’une population à laquelle il s’estime lié par le devoir. En effet, leader de renommée nationale, il préfère faire ses preuves. Selon ses explications, c’est cela qui a motivé sa décision de regagner le bercail pour briguer la députation. Et d’ores déjà, il préconise de prendre en main les dossiers préoccupants à l’origine de la frustration des populations du cercle de Nara : la dégradation de l’axe Bamako-Nara, puis celui de Nara-Nouakchott financé par la BAD et détourné au profit du projet présidentiel d’urgence social. S’y ajoutent d’autres préoccupations comme la situation sécuritaire délétère, le chômage et les problèmes ethniques de Nara, entre autres. C’est pourquoi, sa première interpellation s’il est élu député va porter sur le renforcement de la capacité opérationnelle du camp militaire de Nara.
Question de principe et de désir d’alternance générationnelle, le jeune Haidara n’ira pas en alliance. Il dit ne pas vouloir «sceller son destin avec des politiciens à la carrière inondée de malversations et aux convictions douteuses» et lance un appel à la jeunesse malienne de «prendre ses responsabilité pour ne pas être des éternels suivistes».
Les députés sortants de Nara, notamment Niamé Keita et Baba Hamma Kane, sont ainsi avertis que le jeune audacieux ne leur fera pas de cadeaux.
Il faut rappeler par ailleurs que le Chérif de Nara, un acteur de la société civile, est le président de plusieurs associations à dimension nationale, notamment l’Association des jeunes pour la réconciliation nationale, le Cadre de réflexion pour le changement au Mali (une plateforme de 118 associations à travers le Mali). Il préside également l’Association des Ethnies du Mali et est membre de l’association pour le développement du cercle de Nara. Il a été Secrétaire Général des élèves et Etudiants ressortissants de Nara à Bamako. Et récemment il était engagé dans des pourparlers pour réconcilier les deux camps d’après la présidentielle afin d’apaiser le climat politique.
Amidou Keita
Source: Mali-Horizon