La raison de l’échec du RPM
Pourquoi le RPM a échoué ?
L’échec du parti Rassemblement pour le Mali (RPM), parti présidentiel, lors du 1er tour de l’élection législative partielle de Barouéli, organisée, le dimanche dernier, n’est pas lié à la gouvernance du Président Ibrahim Boubacar KEITA, avancent des responsables du parti. Mais plutôt aux frustrations, nées du choix du candidat, Mamadou CAMARA.
Sans surprise, pour nombre d’observateurs politiques, c’est le parti URD qui est arrivé en tête du 1er tour de l’élection législative partielle dans les circonscriptions électorales de Barouéli, suivi du parti Adema PASJ, selon les résultats provisoires proclamés hier par le ministère de l’Administration territoriale lesquels doivent être confirmés ou infirmés par la Cour Constitutionnelle, seule habilitée à proclamer les résultats définitifs des élections présidentielles, législatives et communales en République du Mali, selon la Constitution du 25 février 1992.
Au cas où ces résultats se confirmaient, ce sont les candidats de ces deux formations politiques qui vont se retrouver au 2e tour, le 7 août prochain pour tenter d’enlever le siège vacant à l’Assemblée nationale suite au décès de l’honorable Sidi FOMBA du parti YELEMA.
En tout cas, le parti RPM semble se résigner au regard de son score obtenu lors de ces joutes électorales, synonyme d’échec de sa part.
Au sein de ladite formation politique, l’on est convaincu que cet échec n’est pas lié à la gouvernance du Chef de l’Etat. Le RPM, expliquent ses responsables, est allé à ce scrutin en rang dispersé à cause des problèmes de leadership et surtout le choix de leur candidat.
Pour preuve : entre Mamadou CAMARA, qui a été le porte étendard du parti, et une dame, il fallait faire le choix. Après de nombreuses concertations, la dame s’est désistée, rapporte-t-on, malgré elle-même, au profit de M. CAMARA. Ce qui serait à la base de beaucoup de frustrations et expliquerait aussi le fait que des partisans de la dame en question ont mené des contre campagnes.
Réfutant toute thèse d’amalgame, le RPM estime que les élections législatives sont celles de proximité où la personnalité du candidat est beaucoup déterminante que la vision et les projets d’un parti politique pour couper court à toute intention de mettre cet échec à l’actif de la gouvernance du Président, Ibrahim Boubacar KEITA.
Mais à défaut d’avoir ce qu’il voulait, le RPM, tout naturellement, pense qu’il a lieu de maintenir la cohésion autour du candidat du parti Adema PASJ, Boureima DICKO. Ainsi, déjà des responsables du RPM confirment avoir donné des consignes de vote à leurs militants en faveur du candidat du parti Adema PASJ en vue d’être fidèle à ses engagements au sein de la majorité présidentielle.
Par ailleurs, en appelant à renforcer leur union, les responsables du RPM estiment que les membres et sympathisants des autres formations politiques de la Convention de la majorité présidentielle doivent soutenir le candidat de l’Adema PASJ au 2e tour de ce scrutin programmé pour le 7e août prochain.
«Respectueux de ses engagements au sein de la majorité présidentielle, le RPM ne manquera pas de jouer sa partition en vue d’augmenter la chance du candidat de l’Adema pour gagner cette élection», réitère un responsable politique du RPM.
Si ce mot d’ordre est suivi à la lettre par tous les partis politiques de la majorité présidentielle, le 2e tour de cette élection donnera lieu au duel entre la majorité et l’opposition, avertissent des observateurs politiques qui soutiennent toutefois que le report des voix dans une élection de proximité n’est pas forcément automatique. Ce qui veut dire, préviennent-ils, que la partie n’est pas gagnée en avance pour le candidat de la «majorité». D’autre part, le cercle de Barouéli est un fief historique du parti URD qui y comptabilise aujourd’hui un très grand nombre d’élus communaux.
Par Sikou BAH
Source: info-matin