C’était le gros coup de cette saison. Après avoir durablement laissé son empreinte à Cleveland, LeBron James débarquait aux Los Angeles Lakers. Avec l’objectif affiché de qualifier en play-offs une équipe qui n’y a plus participé depuis 2013.
Le pari était risqué. Il est pour l’heure raté. Le King James, qui a participé aux huit dernières finales NBA avec Miami et Cleveland, peine à régenter les Lakers. Il avait pourtant bien débuté. Fin décembre 2018, la franchise californienne était 4ème de la conférence Ouest, une première depuis 2011 et la fin de sa dernière période dorée, incarnée par Kobe Bryant. Avant de chuter. Notamment à cause de la blessure de James le jour de Noël contre Golden State. Une absence de plus d’un mois durant laquelle l’équipe a plongé.
Le deuxième volet de l’implosion des Lakers a eu lieu en février, lorsque les dirigeants ont tenté à tout prix, sur les conseils de James, de recruter la star de La Nouvelle-Orléans Anthony Davis. Ils ont mis dans la balance une bonne partie de leur effectif, y compris les jeunes Brandon Ingram, Kyle Kuzma et Lonzo Ball, qui l’ont très mal pris et ne l’ont toujours pas digéré.
Les Lakers n’ont pas réussi à faire venir Davis et paraissent depuis divisés, avec d’un côté LeBron James, seul ou presque, et de l’autre le reste de l’effectif. Il a pris plusieurs fois la parole pour critiquer ses camarades après des défaites, notamment lors de la déroute face à Indiana (136 – 94), la plus lourde défaite jamais enregistrée par James depuis ses débuts, en 2003. « À ce stade de la saison, si votre manière de jouer est perturbée par des distractions extérieures, vous n’êtes pas dans la bonne franchise », avait-il estimé. Ses coéquipiers, en retour, lui reprochent son manque d’implication en défense.
Mission impossible ?
Mathématiquement, c’est encore jouable. Mais avec quatre matches (et demi) de retard sur le huitième de la Conférence Ouest et à peine plus d’une quinzaine de rencontres à jouer, les chances pour les Californiens de voir les play-offs sont quasiment nulles. Elles seraient selon ESPN de 0,9%. James assure avoir activé le « mode play-off », ce qui lui permet d’habitude de réussir des performances de haute volée, pour sortir son équipe de l’ornière. Il a d’ailleurs réussi dans la nuit du mercredi 6 mars à dépasser la légende Michael Jordan au classement des meilleurs marqueurs de l’histoire de la NBA. Pas sûr que cela suffise !
Journal du mali