Le Sous Secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires politiques, l’Ambassadeur Thomas A. Shannon, en visite au Mali, a donné un point de presse, le mercredi 24 février, à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis. Le processus de paix, la situation sécuritaire, la gouvernance et les questions de développement ont été évoqué au cours de ce point de presse. L’échange entre Thomas A. Shannon et les journalistes s’est déroulé en présence de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Paul Folmsbee et de ses proches collaborateurs, le premier conseiller Andrew Young, le Directeur des Affaires publiques Andrew Lee et le service de communication de l’Ambassade.
C’est la deuxième visite au Mali de Thomas A. Shannon, et sa première visite depuis sa confirmation au poste de Sous Secrétaire d’Etat chargé des Affaires politiques, le 12 février 2016. Auparavant, il avait occupé la fonction de conseiller du Département d’Etat. Shannon avait servi brièvement comme conseiller principal auprès du secrétaire d’Etat après son retour en septembre 2013 du Brésil où il a servi comme Ambassadeur des Etats-Unis pendant près de quatre ans. Le Sous Secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires politiques, l’Ambassadeur Thomas A. Shannon est un diplomate de carrière et un cadre supérieur du service diplomatique des Etats-Unis, qui a une riche expérience non seulement de la politique intérieure des Etats-Unis, des relations entre les USA et l’Amérique du sud, mais aussi de l’Afrique, où il a servi à Johannesbourg en Afrique du Sud…
Trois jours après sa confirmation au poste de Sous Secrétaire d’Etat chargé des Affaires politiques, Thomas A. Shannon a entrepris le 15 février 2016, sa première mission vers le Maghreb et le Sahel. « Le Mali est l’une des premières étapes de cette mission, en raison de l’importance que les Etats-Unis accorde à ce pays », a indiqué le diplomate américain. Au Mali il s’est entretenu avec différends acteurs dont de la société civile, la Minusma. Il rencontre le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, avant de prendre son avion ce jeudi. L’objectif de cette visite est de souligner l’engagement des Etats-Unis au côté du Mali et l’importance que son pays accorde à ses relations avec le nôtre. Il a souligné l’attachement de son pays à la sécurité et au développement du Mali. Que pense le diplomate du rôle des casques bleus considérés par certains comme moins agressifs ? Il a d’abord présenté ses condoléances, avant de souligner que la réponse à cette question dépendra du débat qui aura lieu au Conseil de sécurité dans la perspective d’un mandat permettant à la Minusma de se protéger et de protéger le Mali. Il a mis l’accent sur la nécessité pour le Mali d’avoir des moyens et des matériels pour se défendre. Pourquoi les Etats-Unis ne montent pas au front contre le terrorisme au Mali ? Pour le diplomate américain, la lutte contre le terrorisme comprend plusieurs autres fronts que le sécuritaire, et inclut l’aspect économique, le renforcement de la capacité de l’Etat à administrer, la justice, la solidarité et l’humanitaire etc. Selon Thomas A. Shannon, il est important que les Maliens comprennent qu’ils ne sont pas seuls et que les Etats-Unis sont fortement présent au côté du Mali. « Les Etats-Unis sont un partenaire de l’Afrique que nous n’abandonnerons jamais. Nous accompagnons pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger ». Le président Obama a fait de l’Afrique un point central de sa politique. Ce que le sommet des chefs d’Etat africains avec le président américain Barack Obama, tenu en aout 2014 confirme. Le développement de l’énergie, éradiquer le paludisme, éteindre les différents foyers de tension en Afrique, augmenter l’aide au développement de l’Afrique sont des indicateurs de l’intérêt américain pour l’Afrique. Il s’agit de renforcer une autre vision de l’Afrique, comme celle de grandes opportunités, de la créativité, de l’innovation pour le développement de ce continent du XXIème siècle. A travers cette politique du président Obama, les Etats-Unis seront de ce rendez-vous. Et la politique d’Obama sera poursuivie par son successeur qui sera bientôt élu.
B. Daou
Source : Le Républicain