Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le secrétaire général de la FEMAFOOT répond au ministre des sports «L’Etat Malien n’engage aucun franc dans le championnat… Même si c’est dans la rue, nous allons jouer…»

Le  SG de la Femafoot, Yacouba Sidiki Traoré dit Yacoubadjan, a fait une sortie pour le moins fracassante, lundi dernier, suite à la décision du Ministre des Sports de fermer les stades. Une mesure consécutive au litige entre les deux tendances de ladite Fédération et dans lequel le Département s’est visiblement trop impliqué.

 siege femafoot 

La décision du Ministère de tutelle de fermer toutes les infrastructures sportives relevant de l’Etat est certainement à l’origine de la colère du conférencier. Occasion pour l’orateur de présenter les excuses au nom de la Fédération, pour le report à une date ultérieure du démarrage du championnat national D1, au titre de la saison  2015-2016 initialement prévue le 16 décembre prochain.

Autre report, a-t-il regretté : la Supercoupe devant opposer le Stade Malien de Bamako aux 11 créateurs de Niaréla programmée pour le dimanche 06 Décembre. Et suite à la fermeture des stades, la Fédération a tenté de délocaliser la rencontre au Stade Municipal de Koulikoro.  Là aussi, par des truchements, le Ministère parvint à convaincre les autorités régionales de ne pas accueillir l’événement. C’est suite à ces déconvenues que la Fédération a organisé cette conférence de presse dans ses installations sises à l’ACI 2000.

«Même si c’est à Kolokani ou dans les rues, nous allons jouer et ce sont les 16 clubs homologués qui le joueront…», a martelé le conférencier. Et parmi ces clubs homologués, ne figurent ni  le Djoliba AC, ni le COB, ni le CSK, ni l’Avenir de Tombouctou, sanctionnés pour avoir boycotté au moins trois matches du championnat 2014 – 2015. Les textes en la matière prévoient la relégation en division inférieure.

Signalons que le Ministère a engagé un pool de médiateurs  en vue de faire plier le Bureau fédéral et d’intégrer les quatre clubs en question. Et on peut lire ces propositions dans le rapport présenté par les  médiateurs:   «L’existence et la reconnaissance du Comité exécutif de la Femafoot dirigé par Boubacar Baba Diarra;  la levée de toutes les sanctions qui frappent les personnes morales et physiques;  le retour en ligue 1 des quatre clubs relégués (Djoliba AC, COB, CSK et Avenir de Tombouctou). Cela avec un accompagnement financier de l’Etat… La reprise de l’élection de la Ligue de football de Bamako, sous la supervision du CNOSM, du gouvernorat et de la Direction régionale des Sports».

Ces propositions arrivent cependant après le verdict du Tribunal arbitral sportif (TAS) auprès duquel, les frondeurs ont déposé un recours dont l’issue leur est défavorable.

«La médiation n’est pas une obligation ! La gouvernance peut se gérer. Mais sur le terrain,  ce sont les textes. La décision du TAS s’impose à tous. On a l’impression que l’on retourne au temps Tièkoro Bagayoko où c’était la loi du plus fort… L’Etat n’engage aucun franc dans l’organisation du championnat,  alors que dans la recette, le Trésor et le stade reçoivent leur part», a affirmé le conférencier.

Feu Tiékoro Bagayoko, faut-il le rappeler, était le Directeur de la Sureté nationale, membre du régime militaire et dirigeant du Djoliba AC de Bamako. Il était  critiqué pour les faveurs particulières qu’il accordait à son club.

Signalons que le Bureau fédéral dirigé par Boubacar Baba Diarra est soutenu par les 12 autres clubs qualifiés. Il s’agit du Stade Malien de Bamako, des Onze Créateurs de Niaréla, de l’USFAS,  de l’AS Bakaridjan, de l’AS Réal de Bamako, de l’AS Duguwolofila, de l’AS Police, du Nianan de Koulikoro, de l’AS Mamahira de Kati, de l’ASOM de Missira et l’ASB, et de l’AS Sabana. Ces derniers exigent l’application pure et simple des textes, à savoir, le maintien des quatre en division inférieure. Ce qui est contraire aux propositions des médiateurs.

 

La rédaction

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance