Le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, le Français Jean-Pierre Lacroix, est attendu au Mali à partir de ce dimanche 24 juillet alors que les relations avec la junte se sont fortement dégradées ces dernières semaines. Durant son séjour de cinq jours, Jean-Pierre Lacroix, évaluera la prolongation du mandat de la mission onusienne avec les autorités de la transition.
La visite n’était pas prévue, ou du moins a été avancée à cause de la crise engendrée par la polémique sur lestatut des 49 soldats ivoiriens arrêtés il y a deux semaines à Bamako.
Si Jean-Pierre Lacroix sera officiellement au Mali jusqu’au jeudi 28 juillet pour évoquer le prolongement d’un an dumandat de la Minusma avec les autorités maliennes, il y a fort à parier que le patron des missions de maintien de la paix se rend à Bamako pour calmer le jeu après ces deux semaines de polémique montées en épingle, qui se sont soldées par l’expulsion du porte-parole de la Minusma Olivier Salgado. Les autorités maliennes lui reprochent d’avoir posté sur le réseau social Twitter des « informations inacceptables » au lendemain de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako le 10 juillet.
D’autant que les Nations unies insistent pour ne pas casser la dynamique de transition entérinée au dernier sommet de la Cédéao en juillet dernier.
Au cœur de la visite, deux sujets certainement : l’ONU voudra peut-être présenter des éclaircissements quant au statut des 49 soldats ivoiriens arrêtés il y a deux semaines. Mais aussi essayer de trouver une solution au gel des rotations des 14 000 hommes de la Minusma, même si celui-ci avait été initié par le gouvernement de transition il y a plusieurs mois déjà.