« Trop c’est trop », c’est en ces termes que se sont prononcés sur la chaine de télévision Africable, les trois invités de l’émission « Agora-J » face à une tendance que certains rappeurs de la place ont adoptée pour s’offenser. Il s’agit de la promotion de soit « c’est moi le plus fort » à travers la chanson couplée d’injures grossières ainsi que le clash. Ces cinq barrons du rap Malien, d’après eux-mêmes se « clashent » pour se faire plaisir ainsi qu’à leurs fans. Ces cinq rappeurs ne sont autres que Youssouf Traoré dit « Tal B », Saibou Coulibaly dit « Snippeur », Mamadou Gassama alias « Gaspy », Ibrahima Sissoko « Iba One » et Sidiki Diabaté.
Sur le plateau de l’émission ‘’Agora-J’’, Mohamed Bathily dit Ras-Bathis du collectif pour la défense de la république, Soumaïla Coulibaly alias ‘’Master Soumi’’ et ‘’Milmo’’, tour à tour ont déploré le comportement malsain de cette nouvelle vague de rappeurs qui se croient au dessus de la loi. Le cas de ‘’snipperr’’ a été tant décrié, lui qui se servait du nom d’Allah le tout puissant pour proférer des insultes. Pour eux, le pire est à craindre avec ce phénomène devenu une tendance irréversible.
Selon Ras-Bathis, l’article 226 spécule, toute personne qui profère des injures publiques ou qui fait outrage à la pudeur encourt une peine d’emprisonnement de deux ans. A l’en croire toujours, la possession de la drogue ‘’Gandja’’, selon la loi de 2001 encourt une peine de 10 à 30 ans d’emprisonnement. « Nous sommes en pourparlers avec les ministères de la jeunesse et de la culture pour la suspension sinon l’interdiction de spectacles aux nommés Youssouf Traoré dit ‘’Tal B’’, Saibou Coulibaly dit ‘’Snippeur’’, Mamadou Gassama alias ‘’Gaspy’’, Ibrahima Sissoko ‘’Iba One ‘’et Sidiki Diabaté pendant deux à cinq ans. Nous allons prendre, le cas de jurisprudence en France. Ainsi, nous demandons leur suspension auprès des ministères de la jeunesse, du sports et à celui de la justice aussi nous demandons d’inculper ces incitateurs à la haine et à la violence, ces auteurs de injures
grossières dans les chansons ».
Il ne restait plus que, les populations ont assez attendues une telle décision ferme par rapport à ce phénomène qui entraine les enfants dans la délinquance. Il faut que cette décision soit réaliser afin d’assainir le secteur du rap au Mali.
Ces trois personnes ressources en matière de la musique du rap, ont situé la responsabilité de tous, les parents, les autorités, les organisateurs de spectacles, les animateurs de TV et Radio. Tout le monde doit prendre conscience de la gravité de cette tendance. A les en croire, ces pagailles sont les résultantes de ce phénomène.
Déjà, une petite fille de quatre ans a commencé avec la promotion de « ne de bé sé », (c’est moi la plus forte) en matière du rap. Pourquoi cela ? Parce qu’elle a chanté en ‘’featuring’’ avec Iba one qui fait partie des éléments pourris de cette tendance du rap Malien. Il va donc de l’intérêt des parents de la « Mamy la star » de chercher un autre mentor pour la petite, bien différent et plus sérieux qu’Iba One.
La question que l’on se pose est de savoir si toutefois les plus hautes autorités du pays ont un œil sur ce secteur.
On se souvient sous le mandat d’ATT, le gouvernement a censuré presque tout l’album du groupe « Tata pound » qui, dans plusieurs chansons défiant le gouvernement malien ainsi que certaines autorités locales. Ce groupe n’avait pas manqué de respect à qui que ce soit, mais les mots du texte semblaient trop forts. Pourtant, tout le monde les appréciait dans leur combat qui était de dénoncer les maux de la société, mais avec cet album l’Etat a été très ferme avec eux.
Alors pour quoi donc ne pas censurer les albums de cette vague de rappeurs qui sont pour des règlements de compte ?
Mariétou konaté