La guerre des mots entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se poursuit.
M. Erdogan a répliqué au président russe qui l’a accusé lundi d’avoir abattu l’avion russe dans le but de protéger l’acheminement du pétrole produit dans les territoires de l’organisation armée État islamique vers la Turquie.
« Si [Vladimir Poutine] a des documents à ce sujet, qu’il les sorte, nous voulons les voir. Chacun sait que la liste des pays qui nous fournissent du pétrole est connue. En revanche, parmi ceux qui font commerce du pétrole de l’EI, il y a, selon le trésor américain, un ressortissant russo-syrien, Georges Hachawi […] », a déclaré le président turc.
Multiplications des mesures de rétorsion russes contre Ankara
Moscou ne s’est pas contentée de déclarations incendiaires contre Ankara. Depuis la destruction de son avion à la frontière turc, le gouvernement russe a décidé une série de sanctions économiques sévères contre la Turquie.
Dans le secteur touristique, Moscou a interdit les vols nolisés vers la Turquie et a recommandé à ses ressortissants de ne pas se rendre dans ce pays.
Par ailleurs, le ministère russe de l’Éducation a annoncé dans un communiqué que « la plupart des 44 universités russes ont rompu tout accord de coopération avec leurs partenaires turcs ».
En outre, un embargo sur 17 catégories d’aliments importés de Turquie, dont les volailles (poulet et dinde), le sel et certains fruits et légumes, a été décrété par le gouvernement russe. Il s’appliquera à partir du 1er janvier.
Enfin, l’ambassade de Turquie à Moscou fait état de plusieurs plaintes de ses citoyens arrêtés. Plusieurs employés turcs auraient été expulsés.
Source: radio-canada