Le Président de la République s’est exprimé sur les incidents du lundi dernier à Kati. Pour lui, l’heure de la fermeté a sonné et chacun doit prendre ses responsabilités au niveau de la hiérarchie.
Tout le Mali sera branché ce mercredi soir sur la chaine nationale pour suivre le discours du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Ce dernier, qui a dû rentrer au Mali après avoir écourté sa visite officielle en France, s’exprimera sur les sujets de l’heure. Avec, présente à l’esprit de tous après les derniers jours mouvementés, la question sécuritaire.
IBK, qui a présenté le Mali comme de retour dans le concert des Nations, c’était la semaine dernière à la tribune de l’ONU, doit faire face à de sérieux incidents qui pourraient remettre en cause le processus de normalisation enclenché depuis les élections dernières. Attentat-suicide meurtrier à Tombouctou, échanges de tirs à Kidal et révolte dans l’armée, une situation à laquelle les autorités entendre mettre rapidement le hola. Le Président de la République en a déjà donné le ton à sa descente d’avion en provenance de Paris, il y a à peine quelques heures.
Evoquant les troubles du lundi dernier au camp Soudjata de Kati, provoqués par des militaires mécontents de ne pas avoir reçu d’avancement en grade, le chef de l’Etat a déclaré qu'”il est temps que certains comprennent qu’on ne leur donne pas les armes pour qu’il s’en servent pour leurs intérêts personnels, mais pour servir la République”. On se souvient que lors de sa campagne pour la présidntielle, le candidat Kéita promettait une réforme profonde de l’armée, qui sera mise dans les conditions idoines pour remplir sa mission.
“En retour, je veux une armée disciplinée, une armée à la hauteur de ce qu’est le Mali, une armée à la hauteur de l’estime fabuleuse que le monde entier porte au Mali aujourd’hui” a déclaré le Président de la République. Qui a tenu à rappeler chacun à ses responsabilités: “ce sera la responsabilité des chefs militaires de faire respecter la discipline au sein des forces armées”.
Par Célia d’ALMEIDA
Source: Journaldmali