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Le président IBK à la nation : Un discours pas convaincant !

Le 31 Décembre 2014, comme à l’accoutumée, le chef de l’Etat, chef suprême des armées et premier magistrat de l’Etat a tenu son allocution. Cette année, Ibrahim Boubacar Kéita s’est aventuré dans un discours de 45 minutes sans convaincre, car il n’a fait que le bilan des événements vécus par notre pays en 2014 et remercié les pays frères, amis et partenaires du Mali. Pour 2015, IBK n’a daigné rassurer le peuple en rien, car la fin justifie les moyens et la suite des événements de 2014 détermineront ceux de 2015.

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De la débâcle militaire du 21 Mai à Kidal aux surfacturations des contrats matériels et équipements militaires en passant par l’acquisition du nouvel aéronef présidentiel, tous les sujets brûlants ont ainsi été abordés.  « Si tout est en train de rentré  dans l’ordre, grâce à la bonne foi du gouvernement et de nos partenaires, je tiens à  redire que rien n’a été fait dans un dessein délibérément attentatoire à l’intérêt national. Et je voudrais ici renouveler le serment de toujours servir ce pays, ma seule ambition restant celle de l’avènement rapide d’un Mali émergent », a implicitement reconnu le président IBK ses fautes  vis-à-vis du peuple.

D’ailleurs voici le message fort que le Chef de l’Etat a aussi   lancé  pour 2015 : « Je suis conscient des défis auxquels le pays est confronté. Ils sont loin d’être totalement maîtrisés, car la plupart sont des défis structurels à caractère multiforme ». Cela, pour  montrer qu’en  2015, les problèmes seront également plus nombreux  que les solutions. Des propos qui  veulent dire que le bateau Mali va continuer à tanguer, alors que la transition est pourtant terminée ; Sans parler de  la récréation.

Concernant les pourparlers inter-maliens d’Alger, IBK semble optimiste alors que le peuple malien n’a plus le moral et n’y croît plus à sa réussite. « Le Document de stratégie et de Plan d’actions prioritaires et de mise en œuvre des recommandations des Etats généraux de la décentralisation, a été adopté, donnant ainsi une impulsion décisive à la régionalisation. Les modalités d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi-évaluation du Contrat plan Etat-Région ou District, ont été définies », a indiqués le chef de l’Etat.

Or, ce document a été adopté sans une réelle implication du peuple. C’est pourquoi aujourd’hui, certains disent même haut et fort qu’on décide de tout à leur place. Une dénonciation  qui dénote clairement que : nos dirigeants n’ont jusque-là pas eu une vision de consultation et de concertation vis-à-vis de leurs  populations. Les restitutions faites aux différentes administrations régionales n’étaient donc pas opportunes.

Le Président de la république a également évoqué avec optimisme la position de l’Etat aux négociations d’Alger, tout en louant certains héros fondateurs des grands ensembles territoriaux. « La décentralisation, au sein d’un pays unitaire, est le socle des pourparlers inclusifs inter-maliens engagés à Alger. De ce fait, pourra être signé et célébré prochainement en terre malienne, l’acte final, l’accord de paix global et définitif.

Ce seront de vraies retrouvailles entre fils et filles du même pays qui ont en partage les héros fondateurs comme de grands contemporains : feu Cheick Sala dans le Macina,  feu Sidi Modibo Kane du Wagadou, feu Intallah Ag Attaher de l’Adrar, feu Baba Ould Sidi Mohamed de Anefis, feu Mohamed Elmehdi Ag Attaher de Goundam », s’est-il réjoui alors que  rien n’est gagné d’avance,  car l’Etat malien est en train de négocier  en position de faiblesse depuis le 21 Mai dernier.

La seule avancée notoire peut être la mise en place des Agences de développement régional, qui est imminente, selon IBK. Sur le plan économique, IBK se réjouit d’une amélioration certaine : « Le Cadre macroéconomique s’est nettement amélioré : l’économie malienne a renoué avec la croissance avec un taux de croissance de 1,7% à la fin de l’année 2013 contre 0,0% en 2012. La reprise, soutenue par le secteur agricole, devrait être plus forte en 2014, avec un taux de croissance estimé à 5,8%.

La coopération dynamique engagée par le Gouvernement avec ses  partenaires techniques et financiers (PTF)  a permis la mise en œuvre du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit ainsi que celle des accords de prêts avec l’Union européenne, la Banque mondiale et les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali pour un montant global d’environ 390 milliards de FCFA »,  a révélé IBK. Tandis qu’en réalité, le retour des PTF a outragé complètement notre souveraineté. Nous n’avons plus de secret défense ni de secret d’Etat.

Le développement du secteur privé, la santé, l’éducation, etc. ont été abordé par le chef de l’Etat, sans grand changement en vue. On peut donc conclure que si le président  a bien touché à tous les secteurs, il n’a guère convaincu. Et une chose est claire,  le Mali va mal et même très mal !

Bakary Cissé

Source: Canard de la Venise

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