« Si le tribunal arbitral du sport (Tas) avait dit que j’ai  tort, j’allais appeler par noblesse et par dignité  mes contestateurs  pour leur présenter mes excuses. La décision du Tas est sans appel et elle est exécutoire et contraignante », claironnait le général Boubacar Baba Diarra sur les ondes d’une station locale lors du premier verdict du Tas. Et pourtant, le Tas a rendu depuis le 4 octobre un autre arrêt donnant tort au comité exécutif de la fémafoot. Au lieu de respecter sa parole et de faire son mea-culpa, le général Diarra joue au dilatoire et tente de noyer le poisson dans l’eau.  Il affirmait dans les colonnes d’un journal de la place que les membres des clubs et ligues majoritaires ont dit devant le Tas qu’ils n’ont pas été convoqués devant l’assemblée pour s’expliquer et se défendre. C’est pourquoi, le Tas a annulé notre assemblée du 31 octobre 2015 et nous demande d’organiser une nouvelle assemblée avant le 30 novembre 2016, poursuivait-il. Cette affirmation faite  devant le Tas par Yéli Sissoko et consort est-elle vraie ou fausse. La réponse est affirmative. Les sanctions ont été prises au mépris de toutes les règles en la matière. Une situation dont nous n’avons cessé de dénoncer. Toujours dans les colonnes du même journal, le Général Diarra a soutenu que la décision du Tas n’est pas contraignante et qu’en aucune manière le Tas ne peut suspendre le Mali. Ce qui constitue une contre vérité. En effet, la non application de cette décision du Tas peut entrainer bel et bien  une suspension du Mali de toutes les compétitions de football. Car le Tas dit rejeter par avance dans l’arrêt  d’amples conclusions des différentes parties. Ce qui signifie qu’on ne peut même pas faire un appel. Et puis dire que le Tas ne peut suspendre le Mali relève du délire et du fantasme ou tout au plus une myopie intellectuelle. Car c’est la Fifa qui a donné mandant au tas de régler le différend entre ses membres.  Qui ne se souvient pas de la suspension avec effet immédiat de puissant Président de l’UEFA Michel Platini par le Tas ? En affirmant de tels propos, le général se contredit lui-même. Car disait-il sur les ondes d’une station radio  que les décisions du Tas son contraignantes et exécutoires. Ayant perdu sur ce point, le général Diarra  veut jouer sur la peur en accusant  le ministre des sports Housseini Hamion Guindo de vouloir retirer  sa délégation.  Ce qui selon lui entrainera la suspension du Mali de toutes les compétitions de football, car dira-t-il la Fifa interdit toute implication des politiques dans le football. Il est vrai que la Fifa interdit l’implication des politiques dans le football, mais cette manœuvre dilatoire  ne doit en aucune manière  faire changer le ministre des sports. Si le Mali est suspendu ça sera la faute au président de la fémafoot et non la faute de qui ce soit.  Toute chose qu’il répondra devant le tribunal de l’histoire. Plaise à Dieu.

Nous y reviendrons.

Abdrahamane Sissoko

Source: lepays