Le président du mouvement de résistance Ganda Izo, Ibrahim Aba Kontao était hier lundi 6 mai face aux journalistes à la Maison de la presse. Une sortie médiatique qu’il a mise à profit pour balayer d’un revers de la main, les accusations faisant étant de l’implication de ses éléments dans une expédition punitive menée le 29 avril par une milice contre le responsable d’un bar à Sévaré.
S’agissant des événements du 29 avril, le conférencier a déploré le fait que le nom de leur mouvement ait été malencontreusement associé à cet incident.
» Ganda Izo n’est ni de près ni de loin associé à cette descente sur le bar de Sévaré. Car depuis le 6 mars 2013, tous nos combattants qui étaient à Soufouroulaye (à 16 km de Sévaré) ont été redéployés dans les zones libérées. Depuis le mois de mars, nous avons écrit au ministre de la défense pour l’informer officiellement que nos combattants ne se trouvent plus dans cette base » a précisé M. Kontao. Cependant, il aussi révélé que le nommé Ibrahima Maïga, à l’origine de cette expédition punitive est un ancien de Ganda Izo qui a été radié depuis le 5 mars 2013 des rangs du mouvement.
» Sa radiation est connue de tout le mouvement et en aucun cas les actes qu’il pose ne peuvent nous engager » a ajouté le conférencier.
Pour ce qui est des activités menées par cette milice de résistance sur le terrain, son premier responsable s’est réjoui tout d’abord de la franche collaboration avec les forces armées maliennes.
« Nos 1250 combattants déployés sur le terrain continuent toujours de jouer un rôle très important d’assistance de nos forces armées sur le terrain.
A cet égard, nous avons facilité l’arrestation des jihadistes dans la région de Gao. A Labezanga, on aide l’armée à faire le contrôle des passagers au niveau des postes de contrôle. Et partout où nous sommes nous apportons un précieux concours à nos militaires en matière de renseignement » a soutenu le conférencier.
Le dernier point développé au cours de cette conférence de presse portait sur la situation des 80 combattants de Ganda Izo qui ont été officiellement intégrés dans l’armée par une note datant du début mars 2012 avec des numéros matricules, cependant depuis lors, a-t-il regretté, la liste a disparu.
« C’est l’Etat même qui nous a demandé de fournir les noms de ces 80 combattants dans le cadre du recrutement des volontaires pour le renforcement des forces armées et de sécurité. Les noms que nous avons fournis étaient des gens qui collaboraient déjà avec l’armée sur le terrain. Mais à notre grande surprise sur les 1446 recrutés aucun de nos combattants n’a été appelé jusqu’à aujourd’hui pour quoi que ce soit quand bien même ils avaient donné leurs numéros matricules.
Par contre au cours de ce même recrutement le Colonel Gamou a fourni à lui seul 300 noms qui ont été tous recrutés » a déploré un autre responsable du mouvement.
Kassoum THERA