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Le premier ministre à la fête du Sanke-mo : Choguel désemparé…

Adepte du paraître et du sensationnel à tout vent, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a été aperçu en grande pompe à la fête traditionnelle du Sanké-Mô, la semaine dernière, pendant que les dossiers chauds, pendants sur la table du gouvernement, ne comptent plus… Comme s’il se signalait lui-même épuisé par le poids de ses tâches primatoriales.

 

Le Premier ministre de la transition, l’hôte de marque de la fête traditionnelle du Sanké-Mô ? Personne n’a de quoi à redire sur une telle présence remarquée. La fête du Sanké-Mô est un événement culturel d’une grande richesse civilisationnelle au Mali, voire dans la sous-région, qui s’est illustré au fil du temps et des âges.

De ce fait, il doit être visité par toutes les sommités du pays et même au-delà. Mais, malheureusement, comme à ses habitudes, puisqu’affilié au populisme débordant, et au maquillage tout venant, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a lourdement souillé cette première sortie pour un événement culturel aussi  marquant, par son geste inapproprié et totalement télécommandé pour les besoins d’une publicité communicationnelle de mauvais goût, en sortant lui-même du convoi officiel pour payer, par lui-même, le ticket de passage à un péage.

Eh oui ! Cameras braquées, le Premier ministre de la transition, dans un exercice surréaliste d’exhibitionnisme communicationnel réglé, dont il détient lui seul les codes, a fait sortir l’argent, de ses mains, de son grand boubou burkinabé, pour régler le droit de passage à un péage, sur le corridor menant à San.

Les usagers de la route le savent bien : sur les tronçons, au niveau des péages, aucun conducteur, compte tenu de l’organisation fluide du travail au niveau de ces guichets, ne sort de l’engin pour payer lui-même les droits de traversée. Non ! Les choses ne se passent pas ainsi, car très souvent, ce sont les jeunes recrutés et formés pour les besoins de la cause qui s’activent pour faciliter cette opération.

Pour le Premier ministre, c’est bien connu : c’est tout un dispositif fonctionnel et opérationnel qui s’occupe de ça. Mais çà, Choguel Kokalla Maïga, chef de gouvernement, n’en a cure ; lui qui ne se préoccupe que de l’aspect populiste  des choses, celui qui lui fait paraître au grand jour.

Propagandiste dans l’âme,  Choguel Kokalla Maïga, dans de pareilles circonstances, au risque de se mêler au ridicule et à l’approximative, n’hésiterait pas à tordre le cou au protocole sécuritaire et aux normes administratives pour jouer son jeu favori, celui de l’exhibition communicationnelle qui lui va à la merveille, comme un champion de cirque.

Il le fait, très souvent, au détriment du poids de ses charges officielles. C’est fut le cas, pour cette sortie publique à une si fête traditionnelle de grande volée culturelle, dont il a contribué à ternir l’image, pour une première présence, (de mémoire de maliens, il n’a jamais été aperçu auparavant, en tant qu’homme politique, manifesté un quelconque intérêt pour ce rendez-vous culturel), en s’adonnant, par ricochet, à un tel geste inopportun.

A croire qu’il est déjà fatigué par le poids de ses charges officielles qu’il n’arrive plus à supporter, malgré les défis énormes auxquels le pays est confronté. Sinon, comment comprendre que le chef du gouvernement puisse s’adonner à un tel spectacle pendant qu’il participait à l’un des événements culturels les plus attractifs et les plus fascinants de notre pays.

Il  aurait dû céder sa place au ministre de la culture, lequel aurait dû, lui, compte tenu de ses atouts, mieux valoriser l’onction gouvernementale à un tel riche rendez-vous culturel du pays.

Hélas !

Oumar KONATE

Source : La Preuve

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