Le Plan d’action gouvernemental (PAG) du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, bâti autour de quatre (4) axes que sont : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; les reformes politiques et institutionnelles ; l’organisation des élections générales a séduit les membres du Conseil national de la Transition (Organe législatif de la Transition) qui l’ont approuvé, validé et voté comme une lettre à la poste, le 02 août 2021, avec 102 voix pour. Neuf(9) mois après, c’est un chef de l’Exécutif calme, serein et très outillé qui sera demain jeudi 21 avril 2022 devant le CNT pour répondre aux préoccupations des membres du CNT, soucieux de savoir où va la Transition.
Ce Plan bâti sur quatre (4) axes, très bien élaboré, est décliné en neuf (9) objectifs assortis d’un chronogramme bien détaillé de mise en œuvre avec un coût estimatif de deux mille cinquante milliards soixante trois millions de francs (2 050 063 000 000 FCFA). Passé comme une lettre à la poste, le séduisant PAG de Choguel tient également compte des délais temporels de la Transition et est fondé sur trois(3) piliers : le pilier sécuritaire, le pilier politique et le pilier social. Neuf(9) mois après l’adoption de son PAG, Choguel sera demain, jeudi, devant le CNT pour l’évaluer. En prélude de ce passage très attendu, le gouvernement a consacré, jeudi 14 avril 2022, un conseil de cabinet à l’évaluation de son Plan d’action. Occasion mise à profit par le chef de l’Exécutif de faire le point des réalisations. Choguel Kokalla Maïga a également examiné les actions en cours de manière collégiale.
Des avancées notoires malgré le contexte difficile
Dans l’exécution du PAG, les acquis les plus importants se situent sans nul doute dans le domaine de la sécurisation. Nul ne peut contester aujourd’hui la montée en puissance des Forces armées et de sécurité (FAMa), les efforts de recrutement, de formation et d’équipement. Le gouvernement a également enregistré d’importantes avancées dans le domaine des réformes politiques et institutionnelles, celui de la réduction du train de vie de l’Etat ou encore l’apaisement du climat social.
Dans son séduisant PAG, Choguel a fait une thérapie de choc contre les maux du grand corps malade, le Mali, dont l’existence est aujourd’hui menacée.
Sous sa houlette, le Gouvernement a, entre autres, réformé l’appareil judiciaire et ce, dans le cadre de la promotion de bonne gouvernance, plusieurs présumés auteurs ou complices de détournements de deniers publics ont été interpellés. Ce n’est pas tout. Le gouvernement a montré sa bonne foi suite à l’annulation de la liste des bénéficiaires des logements sociaux suite aux soupçons de corruption ; la dissolution de la commission d’organisation du recrutement des agents de la garde pénitentiaire ; l’ouverture d’enquête suite au recrutement à la police…, refonte les instituions inféodées, redéfini et la réadapté des mandats des forces étrangères présentes sur le territoire qui ont mis le pays sur la touche, mis en cause l’accord de défense et coopération militaire avec la France, noué des accords de défense et bilatéraux avec la Russie.
Dans le cadre de l’organisation des élections transparentes et crédibles, le Premier ministre libérateur a pris, depuis sa nomination, des dispositions pour élargir la base électorale de notre système politique. Pour ce faire, il a été procédé à des opérations spéciales d’enrôlement qui ont abouti à l’intégration dans le fichier électoral de 760 000 électeurs. Des opérations d’enrôlement des Maliens établis à l’extérieur sont en cours dans les pays à forte présence de la communauté malienne. Après l’Intégration des données de l’opération spéciale d’enrôlement des Maliens de l’extérieur ainsi que le traitement de leurs données prévues entre septembre et octobre 2021, les révisions des listes électorales se tiendront d’octobre à décembre 2021.
L’un des chantiers importants dans les réformes politiques et institutionnelles est la création de l’organe unique de gestion des élections. Pour Choguel Kokalla Maïga, la création de cet organe permettra l’organisation d’élections crédibles et transparentes au Mali. Ce dossier a beaucoup avancé. Un comité d’expert saisi par le chef du gouvernement a confirmé la faisabilité de cet organe en six mois.
Bref, il y a eu des avancées certaines dans tous les 4 axes de son Plan d’Action Gouvernementale et ce malgré, la double sanction (terrestre et économique) édictée par la Cedeao et l’Uemoa contre le Mali. A l’issue d’un Conseil de cabinet, le gouvernement a noté un taux de réalisation des actions programmées de plus de 87% suite à l’examen du rapport de suivi-évaluation des activités du 2è trimestre (septembre, octobre et novembre 2021) du PAG. A en croire le porte-parole du gouvernement, le résultat du gouvernement est satisfaisant, car le cap du gouvernement est bien maintenu avec un taux de réalisation des actions programmées de 87,10%. «Le bilan est satisfaisant malgré les difficultés», a-t-il soutenu. Il est important de préciser que les informations collectées dans ce rapport de suivi-évaluation permettant de mesurer les progrès réalisés, d’apprécier les activités réalisées et non réalisées sont très utiles. Les missions d’audit de 6 structures (l’Assemblée nationale, la Haute cour de justice, l’Agefu, l’Amrtp…) et fonds publics ont été réalisées. Toujours sur la mise en exécution du Pag, 21 actions ont été entièrement réalisées, 33 actions sont en cours et 8 non réalisées. Selon le colonel Abdoulaye Maïga, ces données permettent également au gouvernement de satisfaire à l’obligation de redevabilité vis-à-vis des populations.
Conscient de la gravité de la situation et vu les urgences, Choguel sait que le temps joue contre lui. C’est pourquoi il a travaillé au pas de charge afin de ne pas décevoir les membres du CNT qui lui ont donné une carte blanche pour l’exécution de son PAG. Et Choguel est enfin outillé pour répondre, demain, aux préoccupations des membres du CNT. Avec Choguel, l’espoir est permis car l’homme a la volonté et les recettes d’un bon viatique pour la réussite de la Transition. Pour y arriver, il faut un sursaut national. Car l’heure est extrêmement grave, les Maliens doivent mettre l’intérêt de la nation au-dessus des intérêts personnels et partisans en s’engageant positivement auprès des autorités de la transition pour une sortie effective de crise.
Source: Le toguna