Rien ne va plus pour la France au Mali. Elle se retrouve dans la situation aberrante de défendre loin de ses bases, à grands frais militaires et humains (52 soldats tués), un pays qui ne veut pas de son aide, lui complique la tâche en toute occasion et attise contre elle la colère populaire. Les plaies mal refermées de la colonisation ont bon dos.
La junte installée par un putsch à Bamako depuis deux ans refuse de rendre à court terme le pouvoir aux civils. Elle pactise avec les mercenaires russes du groupe Wagner, qui cherchent à évincer la «concurrence». Visée par des sanctions économiques et diplomatiques de ses voisins, elle accuse Paris de les manipuler. Exigeant une révision des accords de défense bilatéraux, elle entrave déjà le survol de son territoire par les Européens.
La France n’est pas intervenue au Mali il y a neuf ans par pure générosité envers un pays qui risquait de tomber aux mains d’al-Qaida. C’était le fruit d’une analyse de ses intérêts – et ceux de toute l’Europe: ne… … suite de l’article sur Le Figaro