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Le pétrole africain attise les plus grandes convoitises !

Les nouveaux partenaires des États africains importent comme par le passé des produits agricoles : café, cacao, coton, bois, noix de cajou, arachide, banane, et des minerais et métaux rares ou précieux dont les puissances industrialisées ont besoin : platine, chrome, manganèse, cobalt, vanadium, cassitérite et uranium. Mais c’est au premier chef le pétrole africain qui attise les plus grandes convoitises.

L’Afrique subsaharienne assure respectivement 27 % et 21 % des importations chinoises et indiennes de pétrole et 70 % des importations brésiliennes. Dans le même temps, entre 2000 et 2007, la part du continent africain dans les importations pétrolières des États-Unis est passée de 14,6 % à 19,4 % alors que celle du Moyen-Orient se réduisait de 22,6 % à 16,1 %.

Qu’ils soient nouveaux ou traditionnels les partenaires des pays africains viennent en premier lieu s’assurer une source d’approvisionnement en hydrocarbure alternative au Moyen-Orient.

Cet approvisionnement est vital pour les économies en croissance des pays émergents, et en particulier pour la Chine et l’Inde qui n’ont, contrairement aux États-Unis, pas de ressources propres.

S’agissant des minerais, le décollage économique des pays émergents a accru leurs besoins et, de ce fait, leurs importations.

Ainsi entre 2001 et 2010, la part des puissances émergentes dans les importations mondiales de minerais est passée de 18 % à plus de 52 %.

Cette situation s’explique par la faiblesse de leur production nationale qui les rend particulièrement dépendants de leurs importations de minerais. Ainsi les pays africains assurent 98 % de la consommation chinoise de cobalt, 97 % de chrome, 94 % de platine, 84 % de cuivre, 78 % de manganèse.

Cette dépendance est particulièrement forte pour la Chine qui assure ainsi en Afrique un approvisionnement vital pour son industrie.

Selon les données Chelem (CEPII), la part de la Chine dans les exportations africaines de produits miniers a par ailleurs augmenté de 7 % à 39 % entre 2000 et 2009, celle de l’Inde de 2 % à 5 %. Au cours de la même période, la part de l’Union européenne a été ramenée de 47 % à 26 %.

L’intérêt des puissances étrangères pour les ressources pétrolières et minières explique ainsi la géographie de leurs investissements : l’Afrique du Sud, l’Angola et le Soudan sont les trois principaux partenaires de la Chine en Afrique, tandis que le Nigeria est le premier partenaire commercial de l’Inde sur le continent.

Les partenaires émergents et les pays occidentaux se disputent l’accès aux ressources naturelles, mais un examen plus détaillé des flux commerciaux et d’investissement dans d’autres secteurs met en lumière des complémentarités géographiques.

Les partenaires traditionnels sont plus présents dans l’Afrique du Nord et de l’Ouest, alors que les nouvelles puissances sont plus visibles en Afrique centrale, orientale et australe.

Inna Maïga

Le Démocrate

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