La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé le 1er février l’Electrify Africa Act, la loi qui autorise formellement et pérennise l’initiative Power Africa.
Lancée fin juin 2013 par le président américain Barack Obama, elle vise à installer 30 000 mégawatts de capacités électriques en Afrique subsaharienne, de façon à alimenter en électricité 60 millions de foyers dans la région.
Mi-2015, l’administration américaine indiquait avoir finalisé 4 100 mégawatts de projets et compter 15 000 MW supplémentaires de projets électriques à l’étude.
Fin janvier, l’agence américaine de coopérationUSAID a lancé l’application Power Africa Tracking Tool, qui permet de suivre les programmes conduits dans le cadre de cette initiative.
Secteur privé
Pour Power Africa, Barack Obama avait annoncé 7 milliards de dollars de financement de la part du gouvernement américain. Des investissements qui devraient permettre de mobiliser plus de 40 milliards de dollars notamment auprès des bailleurs de fonds et du secteur privé. C’est d’ailleurs au nom des entrepreneurs privés que le milliardaire nigérian Tony Elumelu, dont le conglomérat Heirs Holding est partenaire de Power Africa, a fait le déplacement à Washington fin janvier afin de plaider pour l’adoption de l’Electrify Africa Act.
Le vote de la Chambre des représentants permet de fixer dans la loi américaine les ambitions de l’initiative du président Obama et d’assurer sa pérennité à moyen terme. Le texte adopté le 1er février avait été approuvé par le Sénat américain en décembre dernier, il doit maintenant être signé par le président Obama pour entrer en vigueur.
Cette proposition de loi avait été adoptée une première fois, en mai 2014, par la Chambre des représentants, mais n’avait pas pu être approuvée à temps par le Sénat avant la clôture de la session législative.
Projets
De nombreuses initiatives en faveur d’un plus grand accès à l’énergie en Afrique subsaharienne ont vu le jour au cours des dernières années, parmi lesquelles le programme « Energy Africa » du Royaume-Uni ou encore le projet « Akon Lighting Africa », promu l’artiste américano-sénégalais Akon.
Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement, a également fait de l’électrification de l’Afrique son cheval de bataille.
Source: Jeune Afrique