Les responsables du parti Mouvement pour un destin commun (MODEC) avec à leur tête l’ancien ministre et non moins ancien député Konimba Sidibé, saluent la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et demandent qu’il soit mis en œuvre avec diligence pour amoindrir les risques qu’il comporte pour le pays.
Dans la déclaration que le parti de l’éléphant nous a fait parvenir, on peut lire : » le MODEC salue la signature de l’Accord d’Alger ce 15 mai 2015 par le Gouvernement du Mali et plusieurs membres des mouvements et groupes armés des régions du Nord du Mali et remercie tous ceux qui y ont contribué « .
Toutefois, relèvent les dirigeants du MODEC, le refus de la CMA de signer cet Accord en limite la portée en dépit du fait qu’elle ait paraphé ce document la veille, c’est-à-dire le 14 mai dans la capitale algérienne. Et le président du parti de préciser que » cet Accord comporte certes des risques importants pour notre pays (compte tenu de la faiblesse de capacité de l’Etat et de la qualité de la gouvernance) que seule sa bonne application permettrait de conjurer « .
Le MODEC se dit convaincu que la maîtrise de ces risques, et donc une bonne application de l’Accord exige une évaluation pertinente et un examen approfondi des mesures à prendre au titre de l’application de l’Accord dans le cadre d’un dialogue national inclusif ; l’engagement du pays sur la voie de la bonne gouvernance et l’effectivité de la redevabilité de ses dirigeants à tous les niveaux. Sans oublier un accompagnement adéquat de la communauté internationale.
Le parti de l’éléphant exhorte donc le gouvernement à » démarrer sans délai la mise en œuvre de l’Accord en tenant compte de ces exigences car le temps n’est pas en faveur du Mali dans cette situation de partition de fait du pays « . Rappelons que le MODEC est une formation politique membre de la majorité présidentielle qui s’inscrit dans le principe du langage de vérité et de l’analyse juste, sans complaisance.
C’est ainsi que le parti ne se gêne pas à faire une analyse critique objective de la gouvernance actuelle.
Lors d’une récente rencontre tenue, les responsables du MODEC se sont, d’ailleurs, longuement interrogés sur la pertinence du positionnement du parti dans la majorité présidentielle, s’offusquant au passage du mépris dont font l’objet ses dirigeants, qui ont vainement tenté de rencontre le président IBK, qu’ils ont contribué à faire élire à la présidence de la République.
Bruno D.S
source : L’Indépendant