En 2012, lorsque la crise malienne éclata, nécessitant l’intervention de l’armée française, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) était un des principaux acteurs de la situation volatile qui a ébranlé le Mali. Le MNLA se définit comme un mouvement rebelle à domination touareg et à connotation politique pour défendre les intérêts des populations délaissées de la région nord du Mali.
Depuis le 30 novembre dernier, les responsables du MNLA sont en congrès du côté de la ville stratégique de Kidal. Au cours de ce congrès, le mouvement indépendantiste a donné de nouvelles orientations au mouvement. Il fut décidé lors de cette réunion de fusionner tous les mouvements qui appartiennent à la CMA, là (Coordination des mouvements de l’Azawad).
Qu’adviendra t-il après une unification ?
L’objectif est de constituer une puissante organisation politico-militaire qui aura un fort pouvoir de décision. Fin octobre, on se rappelle qu’un autre démembrement du CMA à savoir le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) avait déjà appelé à une unification de la coordination des mouvements de l’Azawad.
Le chef du HCUA avait alors déclaré ceci: “Nous lançons ici un appel à la CMA et à tous les autres mouvements partageant les mêmes idéaux pour fusionner en un seul mouvement politique capable de prendre en charge les préoccupations des populations de l’Azawad”. Les mouvements de rébellion touaregs, malgré le contexte, sont des acteurs importants dans la résolution de la crise malienne et de l’amélioration de la sécurité dans toute la bande sahélo saharienne.
Il y a quelques jours, Mahamadou Issoufou, le président du Niger avait accordé une audience aux chefs touaregs de la région de Kidal. Issoufou semble changer de démarche car il n’y a pas si longtemps, il considérait les chefs touaregs comme une sérieuse menace à la sécurité dans le sahel.
Par Amos Traoré
Source: La nouvelle tribune