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Le ministre Andogoly Guindo : « Aller tenir la biennale dans la Venise malienne ne serait que justice »

Longtemps suspendue pour des raisons sécuritaires dans le pays, la traditionnelle biennale artistique se tiendra, cette année, dans la région de Mopti à partir du 6 juillet prochain. Pour alors donner des précisions au public, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo a tenu une conférence de presse, le lundi 29 mai 2023 au CICB.

Jadis appelée la semaine nationale de la jeunesse, la biennale artistique est la plus grande manifestation artistique et culturelle organisée par l’Etat malien. Elle était organisée tous les 02 ans dans l’une des régions du pays. La dernière région qui, en 2010, a accueilli cette biennale est la région de Sikasso. Pour la prochaine rencontre, le choix est porté sur la région de Mopti. Cela, compte tenu des crises que le Mali a traversées durant ces 13 dernières années. Notons que la biennale qui devrait se tenir en 2012 à Mopti a été suspendue. Selon le ministre Andogoly Guindo, c’est lors du conseil des ministres, tenu le 15 mars 2023, que le président de la transition, le colonel Assimi Goïta a pris la décision de relancer la biennale artistique et a insisté sur le fait que ça se déroule à Mopti. « La mascotte qui est symbole de la biennale attendait patiemment à Mopti. Heureusement, le président de la transition a décidé de répondre à cet appel silencieux de la mascotte et à l’appel de la population de Mopti. Alors, aller tenir la biennale dans la Venise malienne ne serait que justice », laisse entendre le ministre Andogoly Guindo. D’après ses propos, une commission nationale d’organisation a été créée depuis l’annonce faite par le président de la transition. Cette commission travaille d’arrache-pied pour mettre tout au point avant le 6 juillet 2023 en vue de la bonne tenue de la cérémonie d’ouverture placée sous la haute présidence du président de la transition.

Aux dires du ministre, une société ne peut nullement se construire sans sa culture. La culture, dit-il, est à la fois le fer et le ciment de la société. Et la culture vivante, comme bien sûr les éléments immatériels du patrimoine culturel, donne de l’âme à la vie en société. « La biennale est une occasion de rassembler les Maliens. C’est une occasion de célébration de notre patrimoine culturel. Mais c’est aussi une occasion de pénétration, d’interpénétration, d’intégration, de brassage de nos différentes communautés », indique Andogoly Guindo. Puis d’ajouter que c’est pourquoi le thème de la biennale est intitulé : « Le Mali, une histoire commune, le Mali une même nation. Et nous poursuivons un même destin ». S’agissant du déroulement de la rencontre, le chef du département trouve que contrairement à la biennale précédente où il y avait plusieurs étapes (communes, cercles, régions et nationale), celle de cette année se fera seulement au niveau national à Mopti. Une étape où participeront les 19 régions administratives du Mali et le district de Bamako. « Chacune de ces régions et le district de Bamako présenteront une troupe artistique et culturelle. L’accueil troupe sera pluridisciplinaire. Les disciplines de cette édition comportent l’ensemble des instruments traditionnels, le solo de chant, la pièce de théâtre, la musique ». D’ors et déjà, le ministre rassure que tous les moyens seront déployés pour que la biennale se passe dans des meilleures conditions sécuritaires. Notons que la biennale qui se tiendra du 06 juillet au 16 juillet 2023 a été placée sous le symbole de l’escargot. Un symbole de paix sous les régimes de transition au Mali. Aussi, faut-il mentionner, des activités en off à savoir les expositions artisanales, la cinématographie, le slam… seront tenues en dehors de la biennale.

Tioumbè Adeline Tolofoudié

Source : LE PAYS

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