Dans biens de localités au Mali, nous assistons tous les jours à des mariages de jeunes qui ne sont souvent pas en âge de se marier, mettre un frein à leur éducation scolaire pour fonder un foyer. Ces pratiques, qui nuisent à l’épanouissement de la jeune fille en particulier et de la femme en générale, est monnaie courante dans notre pays. Cette pratique, ancienne, encrée dans les us et coutumes de certaines ethnies, parvient à se maintenir malgré les multiples efforts de certaines ONG internationales qui luttent en faveur de l’éducation de la jeune fille. Parmi ces ONG figure PLAN international Mali dont un des objectifs constitue la lutte contre le mariage précoce à travers le maintien des jeunes filles à l’école.

Fatou Diaby, âgée de 15 ans venait d’avoir son DEF à l’école fondamentale de Yélimané, une localité à forte densité Soninké, située à une centaine de kilomètre de Kayes. Toute jeune, Fatou a vu son rêve de venir au lycée s’écrouler ; quand elle s’est vue mariée à son cousin revenu de l’aventure d’un pays européen. Elles sont bien nombreuses, les jeunes filles de certains milieux ethniques du Mali à être confrontées à ce problème. Malgré que le mariage qui normalement doit intervenir à un moment bien précis dans la vie d’une femme aussi bien que d’un homme, et devrait être basé sur le choix des deux conjoints. Cet état de fait semble ne toujours pas être le cas dans certaines localités.
Si par cette définition, le mariage doit constituer, une communion pour les deux conjoints, ce n’est nullement le cas dans bien de situations au Mali, puisqu’il devient un frein à la réussite et à l’épanouissement de la jeune femme. Cette jeune femme dont l’éducation est stoppée pour aller fonder un foyer, sans avoir son mot à dire aurait bien pu devenir un cadre et servir son pays. C’est pourquoi depuis plusieurs années, l’ONG Plan International Mali, œuvre pour le maintien des filles à l’école, comme un moyen de freiner ces pratiques qui sont d’un autre âge. Grâce aux efforts entrepris par PLAN International Mali, 80% des parents pensent de nos jours que les jeunes Garçons ne doivent pas bénéficier de plus d’avantages que les jeunes filles. Aussi bien dans l’éducation que les autres domaines. La promotion des droits de base de l’enfant pour une éducation de qualité, la santé et la protection de l’enfance, sont les axes prioritaires pour lesquels se bat l’ONG. Plan International Mali, pour l’atteinte de ses objectifs au Mali, travaille avec les communautés à la base, ce qui a amené plus de 45 chefs de village et 18 maires à signer un engagement pour l’abandon de certaines pratiques dans leurs localités. L’année écoulée, l’ONG a organisé et a fait plus de 511 démonstrations en nutrition pour les communautés vulnérables.
Pour lutter contre le mariage précoce, la promotion de la scolarisation des jeunes filles est devenue le cheval de bataille de Plan International. Une lutte à laquelle devrait s’atteler les autorités gouvernementales afin de permettre aux jeunes de poursuivre leur formation, de réaliser leurs rêves et s’épanouir.