“Nous respecterons nos engagements internationaux qui ne sont pas contraires aux intérêts fondamentaux du peuple malien”, a-t-il dit tout en ajoutant, lors d’un rassemblement à Bamako, “qu’il n’y a pas d’engagements internationaux connus de tous qui soient fondamentalement contre les intérêts du Mali”.
M. Maïga tient la corde pour être nommé, par le colonel Assimi Goïta, Premier ministre d’un gouvernement censé préparer le retour au pouvoir des civils dans neuf mois, après deux putschs. Il pourrait être désigné après l’investiture du colonel Maïga comme président, prévue lundi.
M. Maïga, un vétéran de la politique, s’exprimait au lendemain de l’annonce par la France qu’elle suspendait ses opérations coinjointes avec l’armée malienne, après le deuxième coup de force du colonel Goïta le 24 mai.
La France réclame des garanties qu’un Premier ministre civil sera nommé et que des élections auront bien lieu en février 2022 en vue d’un retour des civils au pouvoir.”Les engagements qui existent doivent être mis en oeuvre dans l’intérêt exclusif du Mali”, a dit M. Maïga, qui a prôné le “réalisme et (le) pragmatisme”.
Mais les Maliens doivent dire “à la communauté internationale que le peuple malien compte sur sa compréhension. Les invectives, les sanctions, les menaces ne feront que compliquer la situation”, a-t-il ajouté, tout en rendant hommage aux soldats français tués au Mali.”Nous devons dire à nos amis: notre peuple a besoin qu’on lui tienne la main”, a-t-il déclaré.