Dans un contexte de tensions croissantes, le gouvernement du Mali a exprimé son mécontentement quant au retrait anticipé de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) de la région de Kidal. Cette décision unilatérale de la Minusma a suscité des préoccupations et des accusations de la part des autorités maliennes, illustrant les défis persistants de la stabilité et de la sécurité dans le pays.
La Minusma face à la pression du retrait de Kidal : une situation tendue au Mali
Contexte du retrait de la Minusma :
Bamada.net- La Minusma avait annoncé son intention de retirer ses troupes des postes avancés de Kidal, avec une date prévue pour le désengagement entre le 15 et le 30 novembre 2023. Cette démarche avait pour but de réajuster la présence des Casques bleus dans la région, conformément à l’évolution de la situation.
La coopération entre le Mali et les Nations Unies reste cruciale
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Réaction du gouvernement malien :
Cependant, le gouvernement malien a exprimé son mécontentement quant à la décision unilatérale de la Minusma de retirer ses troupes des postes avancés de Kidal avant la date prévue. Les autorités maliennes ont également soulevé des inquiétudes concernant l’accueil de membres du bataillon des Forces armées maliennes reconstitué (BATFAR) dans la région pour des raisons humanitaires.
Les accusations de trahison :
Le gouvernement malien a accusé la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), signataire de l’accord de paix, d’avoir encerclé, occupé, et enlevé des équipements militaires des troupes maliennes, notamment du Mécanisme opérationnel conjoint (MOC), en violation de ses engagements. Ces allégations ont exacerbé les tensions dans la région.
Interrogations sur les intentions des parties :
Les autorités maliennes expriment des préoccupations quant à la passivité de la Minusma face à ces événements et s’interrogent sur les intentions réelles de toutes les parties impliquées. La situation sécuritaire au Mali demeure tendue, avec des attaques terroristes contre les Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), les civils, et la Minusma.
L’action du gouvernement malien :
Malgré ces défis, le gouvernement malien affirme que les FDSM répondent efficacement aux attaques terroristes, et elles continuent de gagner du terrain en poursuivant leur déploiement pour occuper les camps de la Minusma conformément aux règles et procédures des Nations unies.
Coopération avec les Nations Unies :
Le gouvernement du Mali déclare qu’il coopère pleinement avec les Nations unies, en particulier en ce qui concerne les autorisations pour les convois logistiques en soutien au retrait des troupes des pays contributeurs à la Minusma.
Appel à la Minusma :
Le gouvernement rappelle à la Minusma son obligation de respecter scrupuleusement les dispositions de la résolution 2690, qui exige la coordination avec le gouvernement malien pour la cession de ses opérations et le transfert de ses tâches d’ici le 31 décembre 2023.
Le gouvernement malien accuse la Minusma de décisions unilatérales
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Les défis de la stabilité et de la sécurité au Mali perdurent malgré les efforts
Ladji Djiaga Sidibé
Source: Bamada.net