Ils ont échoué à faire plier les 5 colonels par les complots et les pressions multiples et variés. Ils ont tenté d’asphyxier le pays par un embargo illégal, illégitime et inhumain qui ne visait qu’à soulever le peuple contre ses dirigeants. Mais le peuple malien leur a donné une leçon de maturité le 14 janvier 2022. Certains ont été même pris la main dans le sac par l’envoi de mercenaires pour déstabiliser le Mali.
Après l’échec de toutes ces manœuvres, grâce à la résilience du peuple malien et le leadership éclairé des autorités de la transition, les instruments de l’impérialisme occidental dans la sous-région qui n’ont d’africain que de nom, préparent des actions subversives contre le Mali. Pour ceux qui savent lire entre les lignes, le mémorandum issu de la 50ème session ordinaire du conseil de médiation et de sécurité au niveau ministériel de la CEDEAO le 5 juillet 2023 et le communiqué final de la 63ème session des chefs d’État et de gouvernement de la même organisation le 9 juillet 2023 à Bissau, suivis des déclarations à l’emporte-pièce de son nouveau président en exercice, en disent long sur les manœuvres en cours. L’accord de coopération entre le G5-Sahel et l’OTAN signé le 23 juin 2023 à Nouakchott (Mauritanie) et le rapprochement entre la CEDEAO et ce bras armé de l’impérialisme occidental préfigurent l’usage de la force dans les futures relations entre le Mali et l’organisation sous régionale dont il est encore membre. Sachant que les alliés stratégiques du Mali dans le domaine de la sécurité et la défense sont la Russie, la Chine, l’Iran, la Türkiye…dont les relations avec les pays de l’OTAN se passent de tout commentaire, la CEDEAO n’est-elle pas dans la dynamique de faire de l’Afrique de l’Ouest le prochain champ de confrontation des puissances du monde après la situation en Ukraine ? Quand,dans leur mémorandum, les ministres de la CEDEAO se préoccupent des conséquences du retrait de la MINUSMA après sa présence inutile et nuisible au Mali pendant dix ans, on a le droit de se demander si la CEDEAO se soucie réellement de l’intérêt de tous ses pays membres. Quand, dans leur communiqué final, les chefs d’État de la CEDEAO font une fixation sur les questions électorales et exercent une pression pour le respect des délais préétablis pour la fin des transitions au mépris du temps nécessaire pour la réalisation des réformes politiques et institutionnelles indispensables à la légitimité et la stabilité durable des institutions qui seront issues de ces élections , on a le droit de se demander si la CEDEAO n’est pas un instrument de perpétuation de l’instabilité dans la sous-région au profit de l’impérialisme occidental. En tout cas, le nouveau président en exercice de la CEDEAO, le Nigérian BaloTINUBU, lève le ton avec fermeté : « Nous n’avons pas investi dans nos armées…pour qu’elles se braquent contre les principes républicains…nous ne permettrons jamais que les coups d’État se succèdent en Afrique de l’ouest. Nous devons être fermes en matière de démocratie. » A y voir de près, le Mali du Colonel Assimi GOÏTA est la cible de toutes les déclarations et dispositions contraignantes de la CEDEAO.
Mais pourquoi en veut-on tant au Mali et à Colonel AssimiGOÏTA?
Après la rectification de la trajectoire de la transition le 24 mai 2021, d’État failli et soumis au diktat des Occidentaux, à la pression de la CEDEAO et à la menace djihadiste, le Mali devient un Etat souverain grâce à la volonté manifeste de ses dirigeants, avec le soutien du peuple. La Grande armée malienne se redresse et inverse le rapport de force sur le terrain. La peur a changé de camp ! La diplomatie malienne, décomplexée, défend les intérêts du Mali partout et tout le temps. Le peuple malien et tous les dignes fils et filles de l’Afrique ont éprouvé une réelle fierté quand le Mali a demandé et obtenu le retrait de la MINUSMA à travers la résolution 2690 votée à l’unanimité par le conseil de sécurité de l’ONU. Ce retrait acté de la MINUSMA est un autre résultat concret de la diplomatie malienne. Loin d’être isolé, le Mali entretient d’excellentes relations bilatérales avec ses partenaires respectueux des trois principes cardinaux de notre diplomatie. L’amitié n’empêchant pas la fermeté, le Mali applique la doctrine diplomatique de la réciprocité. Le renvoi manu militari du chef du contingent sénégalais de la MINUSMA après ses propos discourtois en est une dernière illustration. Désormais, le Mali est respecté sur la scène internationale, le peuple malien est fier de ses dirigeants et les peuples africains espèrent des lendemains meilleurs à partir du modèle malien. Par ailleurs, les acquis de la politique intérieure de la transition malienne sont très satisfaisants, même s’il reste encore beaucoup à faire. La réussite de l’organisation du référendum constitutionnel démontre la capacité et la volonté du gouvernement du Premier ministre, Dr. Choguel KokallaMAÏGA, de faire du MALI-KURA une réalité sous le leadership éclairé du Président Colonel Assimi GOÏTA et de ses frères d’armes. Le plébiscite de la nouvelle constitution avec 97% des suffrages exprimés lors du référendum du 18 juin passé illustre le soutien inébranlable du peuple au régime. Cette victoire stratégique est une carte blanche pour le Président, comme nous l’évoquions dans une précédente publication. Le référendum réussi ! Le départ de la MINUSMA acté ! Le réaménagement du gouvernement sans tambour battant !…les choses sérieuses commencent!
Vaincus les ennemis du Mali
Mais déterminés à empêcher le Mali de consolider des acquis, l’impérialisme occidental, son bras armé et son instrument de déstabilisation sous régional ont déjà engagé des manœuvres avec la complicité de certains Maliens prêts à trahir leur propre pays pour des intérêts égoïstes ; ils créent ensemble les conditions de nouvelles hostilités. Ces ennemis de l’intérieur, surtout, sont de deux catégories. Les uns sont des plaisantins qui continuent à distraire les Maliens sur la scène politique à travers des discours malveillants et des critiques stériles sur la transition dans les médias. Les autres, se croyant plus malins, font profil bas ou cherchent à infiltrer les institutions en simulant une inversion de leur combat. Mais ils sont trahis par leur ambivalence : ils épargnent le président, mais vident régulièrement leurs chargeurs sur son Premier ministre. Celui qui déteste mon premier et principal collaborateur est-il mon ami ? « Bɛ sugu donnen don, nka ko bɛ n’a waati ! (La nature réelle de chacun est connue, mais chaque chose en son temps) ». C’est surtout maintenant que le Mali doit redoubler de vigilance à l’intérieur et à l’extérieur et se préparer à faire face à un plan de déstabilisation en cours d’élaboration. Ce qui est sûr, « Hi’iro bɛzun a mibe bwi dosi!”( Le lorgneur ne sait pas que son front est découvert) », selon un proverbe bo. Les ennemis du Mali, à l’intérieur et à l’extérieur, sont vaincus.
Samou Samuel KONÉ, Enseignant-IFM/Tominian
Le National