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Infrastructures nationales : Ponts sur le Bafing et le Bakoye à Bafoulabé, une exigence bien dans les cordes de Monsieur le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta

C’est la conviction forte des citoyens, de l’intérieur et de la diaspora, de l’historique cité. Ils attendent l’occasion de l’arrivée prochaine du Président Assimi Goïta à Kayes pour venir à sa rencontre et le lui dire de vive voix. Cette visite du Chef de l’Etat dans la capitale de la cité des rails serait prévue dans quelques jours, le 23 juillet.

Est-il écrit que les premiers sont inexorablement condamnés à toujours être les derniers ? Si l’adage, biblique du reste, demeure utilisé, Bafoulabé, premier cercle du Mali érigé en 1887, veut vaincre désormais le signe indien qui est son handicap depuis 136 ans maintenant. Bafoulabé signifie littéralement lieu de rencontre de deux fleuves, en l’occurrence le Bafing, principale branche née dans le Fouta-Djalon (Guinée) et du Bakoye, les deux formant au Mali le fleuve Sénégal (1.700 kilomètres) qui se jette dans l’Atlantique en aval de Saint-Louis (République du Sénégal), fleuve qui sert par ailleurs de frontière commune entre la Mauritanie et le Sénégal. Par cet imposant cours d’eau, Bafoulabé, s’il bénéficiait bientôt de l’attention pharaonique du Colonel Assimi, président de la Transition, Chef de l’Etat, deviendrait, ainsi que le souhaitent ses ressortissants, comme à la fois le cœur battant et la mère nourricière de quatre pays (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal), voire de bien plus loin. Pour les responsables politiques et administratifs, en communion avec les populations, le Président Goïta apparaît sans nuages comme le nouveau Pharaon, non pas sur les bords du Nil, mais à cheval sur deux fleuves, le Niger et le Sénégal. L’homme est déjà en train de donner de jouvence au barrage de Markala après avoir débloqué les milliards nécessaires, sur fonds propres maliens, et a commis à cette tâche l’expertise malienne, les Ateliers Centraux de Markala. Il a récemment présidé au lancement des travaux de l’importante route de Dioro (région de Ségou) et il ne cesse de remettre l’armée nationale en état de combativité en lui donnant les pieds et les ailes indispensables pour opérer avec efficacité sur tous les théâtres d’opération. A ces bons points, l’adulé maire de Mahina, Adama Bandiougou Sissoko, élu régulièrement depuis 2004, bientôt ans au service des masses, a une raison supplémentaire de satisfaction qui porte une espérance forte chez lui. Satisfaction qui lui fait brandir et distribuer sans arrêt la plaque saluant et remerciant Colonel Assimi Goïta au nom du cercle de Bafoulabé pour la relance du trafic ferroviaire, espérance que Monsieur le Président ne manquera pas d’engager la construction du pont de Bafoulabé, un double pont d’ailleurs sur le Bafing et sur le Bakoye dont les impacts sur la vie du terroir et de ses populations, et surtout pour le Mali et ses voisins seront des plus positifs aux plans ‘’Désenclavement-Sécurité-Economie-Santé’’. La construction d’un double pont sur les fleuves Bafing et Bakoye à Bafoulabé présente plusieurs avantages importants pour désenclaver le premier cercle du pays, qui n’a que trop attendu cet ouvrage stratégique et bienheureux. Le citoyen et tous les experts s’accordent à dire que qu’il s’agit de réaliser un ouvrage indispensable pour le développement  de la région. Des générations, depuis plus de 130 ans, mêmes des colons français de la fin des années 1800 jusqu’en 1960, ont caressé le vœu. Aujourd’hui, la construction du double pont apparaît de plus en plus comme favoriser les activités économiques entre les cinq communes du Nord et celles de côté. Bafoulabé, faut-il toujours le rappeler, est un vieux cercle dont une grande partie de la circonscription se situe derrière le fleuve Sénégal. Le double pont est d’abord, à ce titre, un tremplin humain. Sa construction facilitera la circulation entre les différentes localités qui se regardent quotidiennement mais qui se côtoient difficilement, sinon à travers un vieux bac ou des embarcations d’infortunes, démodées ailleurs depuis des lustres. Rien que pour cette raison, c’est une urgence. Le seul moyen de traverser le cours d’eau, c’est en effet, soit la pirogue avec tous les risques ou le petit navire toujours en panne de moteur incapable pour assurer la traversée des camions. Cette zone économique vitale du cercle a ainsi des problèmes pour écouler sa production vers le centre. La traversée du fleuve par les élèves est une autre dure épreuve, une frayeur permanente. C’est dire combien le pont à Bafoulabé créera non seulement un lien avantageux entre les populations, mais aussi apportera beaucoup de quiétude. Il s’y ajoute que le pont deviendra vite une route internationale qui sera beaucoup utilisée par les ressortissants des différents pays frontaliers du Mali, Sénégal, Guinée, Mauritanie, avec les avantages économiques que l’on imagine aisément.

05 bonnes raisons

Les ressortissants de Bafoulabé avec lesquels nous avons pu échanger développent plusieurs argumentaires que nous citons pêle-mêle. Le pont de Bafoulabé va permettre la construction de la route Babaroto- Kita puisqu’il ne sera autre que la continuité de  celle-ci, le chaînon manquant en un mot. La cité, au regard de son histoire et de tout le potentiel dont elle regorge,  doit être accessible à tous pour sa diversité culturelle et touristique ; une possible vitrine planétaire et de convoitises ; une zone de perspectives d’avenir à travers sa diaspora engagée dans la construction d’écoles, de retenue d’eau et d’adduction d’eau, de centres de santé, etc. Les efforts locaux de développement humain montrent déjà que les populations sont viscéralement attachées à leur terroir et qu’elles entendent en faire un havre du bien-vivre.  Elles n’ignorent pas non plus les immenses potentialités pour l’irrigation tout au long du Bakoye jusqu’à la frontière de Kita à même de permettre l’accessibilité aux différents marchés nationaux et internationaux. Autrement dit, le pont à Bafoulabé serait le poumon économique des trois régions : Kayes, Kita et Nioro, à travers d’importantes terres cultivables, avec tout ce que l’agriculture offre comme opportunités de satisfaction alimentaire et d’industrialisation. Big-Infos, un site basé dans la zone, cite cinq raisons pour lesquelles la construction du pont ne peut être que bénéfique.

Amélioration de l’accessibilité : La construction d’un pont sur les fleuves Bafing et Bakoye permettra de faciliter l’accès entre les différentes localités du premier cercle du Mali. Actuellement, le transport entre les deux rives nécessite l’utilisation de bacs ou de traversées en pirogue, ce qui est risqué, souvent coûteux et peu pratique. Un pont permettra un accès plus facile et plus rapide aux infrastructures, aux services et aux marchés situés de part et d’autre des deux fleuves.

Développement économique du cercle : En éliminant les obstacles liés aux traversées fluviales, la construction d’un pont favorisera le développement économique du cercle de Bafoulabé. Les échanges commerciaux et les flux de marchandises seraient plus fluides, ce qui stimulera les activités économiques locales, favorisera la croissance des entreprises et créera des opportunités d’emplois pour la population.

Amélioration des services sociaux : Un pont sur les fleuves Bafing et Bakoye permettra d’améliorer l’accès aux services sociaux essentiels tels que les écoles, les centres de santé et les installations gouvernementales. Les habitants des deux rives pourront en effet bénéficier de meilleurs services de santé, d’éducation et d’administration, ce qui contribuerait à améliorer leur qualité de vie.

Renforcement de la connectivité régionale : Le pont jouera un rôle-clé dans le renforcement de la connectivité régionale. Il facilitera les échanges entre les communautés locales, renforcera les liens sociaux et culturels, et facilitera également la circulation des personnes, des biens et des services vers d’autres régions du Mali. Cela favoriserait l’intégration régionale et la coopération entre les différentes parties du pays.

Sécurité et résilience : Actuellement, les traversées fluviales peuvent être dangereuses, en particulier pendant la saison des pluies, lorsque les cours d’eau peuvent être en crue. La construction d’un pont offrirait une solution plus sûre et plus fiable pour traverser les fleuves Bafing et Bakoye, réduisant ainsi les risques d’accidents et de pertes en vies humaines. De plus, un pont bien construit et robuste serait plus résilient face aux intempéries, assurant ainsi une meilleure connectivité tout au long de l’année. En résumé, la construction d’un pont sur les fleuves Bafing et Bakoye à Bafoulabé désenclavera le premier cercle du Mali, en améliorant l’accessibilité, en stimulant le développement économique, en renforçant la connectivité régionale, en améliorant les services sociaux et en assurant la sécurité des traversées.

Présence économique

Le pont offrira une batterie d’avantages et de bénéfices au-delà de l’aspect régional. Projet humain, il sera non seulement l’incarnation de l’abnégation des populations face à de multiples difficultés, mais aussi la réalisation  d’un rêve de plusieurs générations. Il mettra ainsi fin aux années d’isolement difficile pour les populations. Bafoulabé ne vivra plus comme une enclave dont les populations sont soumises à de périlleux ou longs contournements pour être en contact avec des voisins si proches ; le pont reliera ainsi des  territoires qui sont supposés être  compacts culturellement, mais qui sont aujourd’hui déconnectés physiquement par la nature. D’autres raisons non moindres : le désenclavement de la région par l’amélioration du flux de trafic Bamako-Dakar. Par le sud, la liaison Kéniéba, Sadiola, Diamou,  Bafoulabé, Mahina Kita, et aussi la liaison Kayes-Bamako, sans oublier aussi la liaison avec toutes les zones minières comme Loulo, Goumgetto, Sadiola, Yatéla, permettant la libre circulation des personnes et des biens, surtout les récoltes et les matières premières de la localité. Cette route rentre aussi dans le développement de la culture du coton, en liaison avec les différentes zones cotonnières à travers Kita, en particulier pour ce qui concerne la nouvelle usine en projet. Le pont contribuera avec bonheur au développement hydro-électrique par la liaison avec le barrage de Manantali. Les deux ponts à Bafoulabé permettront, ce qui n’est pas souvent dit, d’ouvrir certes le cercle de Bafoulabe à  la région de Kita et au sud-est de Kayes, mais aussi aux ports de Côte d’Ivoire, de Guinée et même d’autres pays. Ils permettront aux gros porteurs d’arriver avec le cacao, l’huile de palme, etc., et de repartir avec l’arachide, le ciment, etc. Les trajets seront plus courts  plus sécurisés et plus économiques. Il faut savoir que Bafoulabé n’est pas pauvre, il est riche de ressources cotées.  Le  Klinker, par exemple, est un produit qui rentre dans la fabrication  du ciment.  Ce minerai  est  exploité actuellement dans la zone de Gangoutery, près de Diamou. En plus du Klinker, la zone de Bafoulabé regorge de plusieurs autres  minerais dont le marbre  et  la  chaux. Conséquemment, d’importantes usines y sont implantées : Cimenterie, Usine STONE, Usine de KARAGA, Usine de Ciment en étude à Madibaya. En rompant l’enclavement en dehors du train, les ponts pourront favoriser le développement du transport par les autres commodités qui existent.

Personnalités inoubliables

Last not but the least, Bafoulabé, premier cercle du Mali, est le terroir de plusieurs  grandes personnalités. La plus illustre d’entre elles et la plus emblématique figure est Fily Dabo Sissoko élu en 1945 comme député du Soudan et du Niger. En 1946, pour favoriser plus l’élection d’un autre Africain ai Parlement français,  il fait une constituante pour élire un député au Niger (qui sera Hamani Diori, futur Président du Niger) et lui-même sera réélu au Soudan. L’histoire retiendra que Fily Dabo Sissoko sera le premier Africain à diriger un gouvernement français. C’était en effet dans le gouvernement du Premier ministre Robert  Shuman, père de l’Union Européenne, en sa qualité de ministre de l’industrie qu’il a eu à diriger, après une crise, le gouvernement français pendant 24h pour, avait-il tenu à signifier aux Français, « mettre de l’ordre dans votre gouvernement ». A ces derniers surpris par choqués par ses propos qui lui ont dit »notre gouvernement », Fily Dabo Sissoko répliquera : « Votre gouvernement… » Fily Dabo Sissoko est auteur de plusieurs ouvrages. On verra d’un bon œil que les futurs de ponts de Bafoulabé, l’un des deux à tout le moins, porte son nom bientôt. Car, il n’y a nul doute chez les partisans de la réalisation de l’ouvrage, le Colonel Assimi Goïta a bien dans ses cordes les moyens de réaliser l’ouvrage tant rêvé. En plus de Fily Dabo Sissoko, comme figures tutélaires de Bafoulabé, on citera Me Alioune Blondin Bèye, ancien ministre et ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Angola. Il y a aussi Hamady Diallo qui a fait le goudron de Mahina, et une pléiade d’anciens députés et d’anciens directeurs inoubliables dans le terroir.

 

Amadou N’Fa Diallo

Le National

 

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