Un référendum constitutionnel se tient dimanche, ouvrant la voie aux militaires vers la présidentielle de 2024.
Le scrutin aura autant valeur de test que de symbole. Dimanche, après deux coups d’État en 2020 puis en 2021, le Mali va connaître un référendum constitutionnel, premier pas vers ce qui est censé être un retour à la normale, avant toute une série d’élections qui devrait se terminer par une présidentielle en 2024. Mardi, le peu loquace chef de la transition, Assimi Goïta, a appelé le peuple à voter massivement pour le oui. «Le projet de Constitution a été élaboré par les Maliens (…) et aucune personne étrangère n’a été associée à sa rédaction», a-t-il souligné, embouchant l’habituel credo souverainiste et «anticolonialiste» des militaires au pouvoir. L’un des articles de la nouvelle loi fondamentale consacre d’ailleurs le rabaissement du français à une simple «langue de travail», quand 16 idiomes maliens prennent le rang de langue officielle.
Ce geste, attendu dans l’ambiance de rupture avec Paris et de rapprochement avec Moscou, ne revêt pas vraiment d’importance quand certaines modifications…
Source : lefigaro