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Le maire de Gao en guerre contre le péril culturel

Après la Cité des 333 Saints en 2012, le péril culturel se répand désormais sur la Cité des Askia sous une forme à peine différente. Là, il ne s’agit certes pas d’une démolition par les djihadistes mais c’est tout comme. Et pour cause, la menace a trait à une situation occasionnée par les mêmes djihadistes avec la colonisation irrésistible des périphéries urbaines de Gao par les déplacés de l’insécurité.

En tout cas, la situation est à l’origine d’un malaise domanial d’une ampleur à couper le sommeil aux autorités de la municipalité, lesquelles ont notamment donné de la voix par une alerte signée du Maire Boubacar Dacka. La municipalité y met en garde contre les aliénations sur fond de spéculation foncière qui débordant dangereusement sur un site classé comme patrimoine culturel immatériel. Il s’agit du site de Gao – Sanèye m, qui est l’objet d’un morcellement irrégulier depuis son occupation anarchique par les fugitifs de la persécution djihadiste. Le patron de la Commune urbaine de Gao prévient, par la même occasion, que tous les occupants illégaux sont des potentiels déguerpis à cause de la vocation du domaine et de son incompatibilité avec toute exploitation à des fins privées, en vertu du devoir de la municipalité de préserver le patrimoine en question. La guerre du Maire contre le péril culturel de la Cité des Askia pourrait aussi se mener à travers des poursuites judiciaires contre les contrevenants, conformément à la législation en vigueur, a-t-il également prévenu.

L’Etat islamique nage dans l’eau du désert

De l’eau en abondance pour l’EIGS. L’Etat Islamique dans le Grand Sahara progresse significativement dans la région de Menaka. Il gagne notamment du terrain au détriment du JNIM progressivement chassé de différents fronts et repoussé dans ses derniers retranchements avec à la clé de très lourdes pertes. De bonne source, l’EIGS a définitivement pris ses quartiers dans une position dont il a longtemps rêvé : les proximités de la frontière algérienne qu’il dispute désormais nez à nez avec Iyad Ag Ghali. Il s’agit précisément d’une localité répondant à l’appellation de Inlamawane que les colonnes ont occupé en exécutant 5 citoyens de la communauté Idak-Sahak. En plus de sa position stratégique, la nouvelle conquête de l’EIGS s’est révélée assez précieuse par sa richesse en une des denrées les plus rares dans la zone. Elle abrite, selon de sources concordantes, une source d’eau naturelle sans pareille dans le monde à la fois par sa qualité que par son abondance et serait même équipée d’un système de pompage longtemps installé par certains bailleurs étrangers de la collectivité. Certains connaisseurs de la zone pensent ne pas exagérer en craignant que la nouvelle prise ne soit utilisée par l’EIGS comme source de revenus, tant sa teneur en ressource hydrique est impressionnante.

Rassemblées par la Rédaction

Source : Le Témoin

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