Deux mois après l’installation du Président de la transition, Bah N’Daw, et la formation du gouvernement, le Conseil national de la transition, indispensable au démarrage du processus de transition n’est toujours pas mis en place. Plus grave, la répartition des sièges au CNT risque d’occasionner le retour du M5 – RFP dans la rue.
Une attente trop longue pour la population. Les réformes promises pendant la transition n’ont toujours pas démarré. C’est seulement à la date du 09 novembre 2020 que le Président de la transition, Bah N’Daw, a fixé les modalités de désignation des membres du conseil national de la transition.
Ce décret met en avant les militaires. Sur les 121 membres du CNT, 22 sièges, soit le plus grand nombre de sièges est attribué aux militaires, à l’origine du coup d’État du 18 août 2020. Seulement 08 sièges sont attribués au M5-RFP qui n’a eu ni la présidence de la transition ni la Primature auxquelles il tenait beaucoup. Ce mouvement affirme ne pas être représenté dans le gouvernement.
Une décision du Président de la transition qui a provoqué des remous au sein de la classe politique au-delà du M5-RFP. Ces acteurs de la scène politique se sentent mis à l’écart par des militaires qui ont « parachevé » leur œuvre en renversant le régime IBK.
« Nous ne pouvons pas collaborer avec un pouvoir qui fait du IBK sans IBK », a récemment déclaré Choguel Kokala Maïga, président du comité stratégique du M5-RFP. Les partis politiques comme la CODEM, le PACP, YELEMA, plus ou moins réservés face au régime IBK haussent le ton. Interrogé ce mercredi, le président Bah N’Daw a déclaré : « s’en tenir à l’esprit » du Décret signé.
Des positons de plus en plus radicalisées qui dessinent malheureusement le scénario du retour du M5 – RFP dans la rue.
Rebecca Dembélé
Source : INFO-MATIN