La composition du Conseil national de la transition (CNT) suscite un débat houleux depuis la publication du décret officiel sur la clé de répartition par le Président de la transition, Bah N’Daw. La classe politique rejette la clé de répartition proposée par les militaires. Finalement, on oublie que la transition n’est pas un moment de revendication et de débats contradictoires.
La charte définit la transition comme une phase préparatoire de l’après-transition.
En effet, la transition a comme mission urgente le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, les Maliens devraient plutôt s’intéresser à l’établissement et le maintien de la sécurité, de la paix, de la cohésion sociale et des réformes conduisant à un Mali émergent. Nos dirigeants et leaders politiques doivent savoir qu’un pouvoir ou une autorité n’est qu’éphémère.
Cependant, si l’État est une continuité, la promotion de la bonne gouvernance devrait être une priorité. Dans ce cas, l’accent doit être mis sur les réformes politiques et institutionnelles et le parachèvement du processus de réorganisation territoriale. De même, la transition doit s’atteler à revoir le système électoral tout en pensant aux compatriotes établis à l’extérieur.
Cette transition doit être également l’occasion d’adopter un Pacte de stabilité sociale, tout en créant les conditions qui favorisent le retour des déplacés et des réfugiés.
Les autorités transitoires doivent penser à lancer le débat sur les questions de société comme le rôle des autorités coutumières et religieuses.
La mise en place de cet organe législatif (CNT) est primordiale que ces batailles que les politiciens se livrent pour leurs intérêts personnels. Pendant cette transition, il faudrait plutôt faire face à une refonte du système éducatif, de la gouvernance, du système sanitaire, des technologiques et bien d’autres secteurs de développement. Les membres du CNT sont urgemment attendus pour l’accomplissement des tâches qui leur sont assignées par la Charte de la transition, notamment l’organisation des élections générales et transparentes.
À cet effet, le dialogue doit être primordial. Il faut que chaque Malien se sente concerné et participe au développement, à l’amélioration des conditions de vie du pays.
Tout porte à croire que notre pays devrait plutôt être à un stade où nous devrions nous écouter les uns les autres, c’est surtout un moment d’union, de partage, et d’entraide.
DEMBELE Bossouan
(UCAO-UUBa)
Source : INFO-MATIN