Le père de la révolution cubaine, Fidel Castro, le lider maximo, est décédé vendredi soir 25 novembre à La Havane, à l’âge de 90 ans, la nouvelle a été annoncé par Raul Castro, son frère, actuel chef de l’État cubain.
«Le commandant en chef de la révolution cubaine est décédé à 22 h 29 ce soir », a annoncé Raul Castro, actuel président cubain, sur l’antenne de la télévision nationale.Il n’a pas révélé les causes décès, mais a précisé que sa dépouille serait incinérée, a rapporté l’AFP.
Né le 13 août 1926 à Biran (Cuba), il est issu d’une famille bourgeoise. Après avoir obtenu trois doctorats en droit en 1950, il quitte l’université et ouvre un cabinet d’avocat pour se consacrer à la défense des pauvres. Mais trois ans plus tard, Fulgencio Batista renverse le pouvoir en place. Un coup d’Etat que conteste Fidel Castro, qui décide de s’opposer par la force. En janvier 1959, les forces castristes renversent Batista qui s’exile. Fidel Castro apparaît alors comme un modéré et un démocrate.
Dans le contexte de la Guerre froide, Fidel Castro s’allie à l’URSS et s’aliène le géant américain. Cuba devient une république socialiste en 1961 : une politique de nationalisation et de collectivisation agraire est mise en place. Au mois d’octobre 1962, les tensions sont telles entre Cuba et les Etats-Unis que l’on craint une guerre nucléaire. La crise des missiles et les atteintes aux droits de l’homme (censure, torture, prisonniers politiques) isolent le « Lider maximo » sur la scène internationale. L’embargo imposé par les Etats-Unis a pour conséquence de ruiner le pays, jusqu’à ce que Fidel Castro, à la fin des années 1980, décide d’ouvrir son pays au tourisme.
Dans les dix dernières années de son règne, Fidel Castro montre des signes d’essoufflement. Le 23 juin 2001, il est victime d’un malaise pendant un discours prononcé devant près de 60 000 personnes. Puis trois ans plus tard, il fait une chute en descendant de l’estrade. A à la suite d’une hémorragie gastro-intestinale en juillet 2006, il subit une opération qui l’éloigne du pouvoir. C’est son frère Raul, le numéro deux du régime, qui en reprend les rênes. Finalement, le dernier survivant de la Guerre froide ne reviendra pas aux avant-postes : il a annoncé le 19 février 2008 qu’il renonçait à la présidence de Cuba en raison de sa maladie. Le 19 avril 2011, il a aussi quitte la présidence du parti communiste cubain.
Le « Lider maximo » a toujours maintenu secrète sa vie privée. Sa compagne Dalia Soto del Valle, qui partageait sa vie depuis les années 1960 et lui a donné cinq fils, devrait assister aux obsèques de celui qui a eu au moins trois autres enfants – dont une fille vivant à Miami – avec trois autres femmes.
Source: journaldumali